Si le nombre de cas de Covid-19 baisse au fenua, la nouvelle souche du virus inquiète les autorités. Plus contagieuse, elle a déjà gagné l’Europe et serait-même peut-être déjà au fenua. Une crainte que ne cache pas le gouvernement : « On sait par exemple qu’il y a des Anglais qui sont là en ce moment. Il n’y a pas que les Anglais. Il y a aussi des gens qui viennent de France et on sait que le variant circule en France depuis plusieurs semaines maintenant. Donc ce n’est pas du tout impossible, mais ce n’est pas certain », déclarait mardi le ministre de la Santé Jacques Raynal. « Il est impossible de vous dire si ce variant est déjà arrivé ou pas. Il se peut qu’il soit déjà là comme il se peut qu’il ne soit pas là », estimait de son côté le président du Pays Edouard Fritch.
Impossible de savoir… car pour l’heure la Polynésie n’a pas les moyens de le détecter. Un test PCR ne suffit pas : un séquençage du virus doit être effectué pour faire apparaître le gène variant : « on a les machines pour le faire. Il faut qu’on ai les réactifs spécifiques pour pouvoir séquencer le virus. Une fois qu’on l’a séquencé, il faut l’envoyer en France pour avoir la certification. Ça prendra quelques temps mais je pense que d’ici 15 jours, 3 semaines, on sera à même de séquencer le virus », déclare Jacques Raynal.
En attendant, faut-il prendre des mesures plus restrictives ? Selon le président du Pays, ce n’est pas inenvisageable, mais hors de question de mettre à nouveau à mal l’économie : « Si on regarde le résultat, je ne suis pas certain que c’est cela qui freinera la propagation du covid à savoir tout remettre à zéro ou continuer comme nous faisons aujourd’hui avec une gestion beaucoup plus souple des activités dans ce pays. Mais effectivement, il faudra que l’on prenne des moyens pour repousser tant que possible l’arrivée de ce virus. »
– PUBLICITE –

Selon Édouard Fritch, si l’épidémie venait à reprendre, le Pays pourrait y faire face mais pas au-delà du mois de juin. Une grande campagne de test doit être lancée d’ici 15 jours afin d’obtenir une cartographie précise du virus en Polynésie.