En plus de l’Europe, Dengvaxia devrait être mis à disposition dans certains territoires d’outre-mer de climat tropical, comme les Antilles françaises, la Polynésie française ou encore l’île de la Réunion, durement frappée cette année par une épidémie de dengue.
Dans de tels territoires où la dengue revient régulièrement, « des personnes qui ont déjà contractée la maladie risquent d’être réinfectées par le virus », selon le Dr. Su-Peing Ng, responsable des affaires médicales globales de Sanofi Pasteur, l’entité vaccins de Sanofi, cité dans le communiqué.
« Comme la seconde infection a tendance à être plus sévère que la première, il est important de pouvoir offrir à ces personnes un vaccin qui pourrait les protéger contre des infections ultérieures », a ajouté cette responsable.
Cependant jusqu’à présent les ventes de Dengvaxia ont été extrêmement modestes, à tel point que Sanofi ne communique plus directement sur leurs montants lors de ses résultats trimestriels. Car fin 2017, de nouvelles données cliniques avaient montré que ce vaccin pouvait aggraver les symptômes de la dengue chez des personnes n’ayant jamais été infectées auparavant par ce virus, transmis par un moustique. De quoi limiter grandement ses ventes, d’autant qu’aux Philippines, la commercialisation de Dengvaxia a tourné au scandale d’État : Manille a accusé l’an dernier ce vaccin d’avoir causé la mort de dizaines d’enfants. Sanofi a toujours fermement démenti ces accusations, expliquant n’avoir jamais identifié aucun décès lié à l’administration de son vaccin.
Rédaction web avec AFP