Le « trouble du jeu vidéo » reconnu comme maladie par l’OMS

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Publié le 05/06/2019 à 8:56 - Mise à jour le 05/06/2019 à 8:56

En vidéo, la Web Zone du 4 juin 2019.

Le 25 mai dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté la nouvelle classification internationale des maladies qui entrera en vigueur au 1er janvier 2022. Et l’addiction aux jeux vidéo est désormais officiellement reconnue.

> L’addiction au jeux vidéo, qu’est-ce que c’est ?

Une personne atteinte de ce trouble joue tellement qu’elle délaisse toute autre activité, y compris son sommeil et son alimentation. Dans ce cas, le jeu prend le pas sur la vie de famille, la vie professionnelle et toute autre activité quotidienne. Le diagnostic de cette maladie se fait sur une période d’au moins un an. 

Êtes-vous susceptible d’être touché par ce trouble du jeu vidéo ? Lundi 3 juin, un test a été mis en ligne par l’OMS. Ce questionnaire anonyme vous donne une note sur 20 qui vous permet de vous situer par rapport à d’autres joueurs. Cette enquête servira à une étude visant à comprendre quels facteurs exacts mènent à l’addiction aux jeux vidéo. 
Mais inutile de paniquer : selon l’OMS, le trouble du jeu vidéo ne concerne qu’une minorité de joueurs. 

> Du côté des associations de joueurs, des avis partagés

Certaines associations professionnelles ont vivement réagi : « La décision de l’OMS est très critiquable, car l’intégration des jeux vidéo dans la onzième classification internationale des maladies a été faite sans étude scientifique préalable, sans aucun rapport du groupe d’experts responsables et son processus a manqué cruellement de transparence, estime Julien Villedieu, délégué général du Syndicat national du jeu vidéo, des propos rapportés par Presse citronPour une organisation dont les décisions s’appliquent dans le monde entier cela est troublant, pour ne pas dire inquiétant. »

En Polynésie en revanche, l’association polynésienne Tahiti Nui Arena ne s’inquiète pas vraiment de la décision de l’OMS.  L’organisation ayant spécifié que le trouble ne concerne que peu de joueurs. Au fenua, on estime également que l’image du jeu vidéo a beaucoup évolué depuis plusieurs années. Et en bien. Pour Heirani Soter, membre de l’association Tahiti Nui Arena, « la perception du jeu vidéo a changé parce que les gamers ont grandi, ils font partie de la société, sont adultes, créatifs.  La plupart des films qu’on voit aujourd’hui s’inspirent grandement des codes du jeu vidéo et de la culture populaire qui gravite autour (…) Il y a de plus en plus de métiers qui se créent autour du jeu vidéo. » A Tahiti, une formation à la création de jeux vidéo a même été mise en place il y a quelques années : l’école Poly 3D. 

> Quelques recommandations

Malgré tout, les membres rappellent régulièrement aux joueurs, notamment lors d’événements, qu’il faut savoir limiter sa consommation. Pour les plus adeptes, Heirani recommande de « toutes les heures, faire de petites pauses, faire autre chose, écouter de la musique passer à d’autres passions. Ça peut très bien se discipliner. » 

Chez les plus jeunes, il souligne que le jeu vidéo ne doit pas être utilisé par les parents comme une « garderie numérique ». « Il faut contrôler de temps en temps que les enfants lâchent la manette », mais aussi « faire attention à l’âge légal mentionné sur les boîtes. » 
 

Manon Della-Maggiora

Retrouvez le test de l’OMS en cliquant ICI

 

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