Le troca ou une manne financière avant la période des fêtes

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Publié le 10/11/2016 à 13:12 - Mise à jour le 10/11/2016 à 13:12

La pêche aux trocas pour beaucoup de familles représente un moyen de subsistance, malheureusement limité dans le temps. Cette année elle se déroulera du 11 novembre au 11 décembre inclus. Un mois. C’est la durée autorisée par le gouvernement pour ramasser ces coquillages et ce uniquement, pour cette année, dans les communes de Taiarapu-Est et Taiarapu-Ouest.

Un mois pour récolter ces bienfaits de la mer et en retirer de quoi temporairement subvenir à ses besoins et passer des fêtes de Noël en toute quiétude. Après il va falloir trouver une autre source de revenus. En moyenne le kilo de trocas se négocie entre 300 et 350 Fcfp.

Ce matin à Vairao, où le coup d’envoi de la saison a été donné, Maramahiti sort de l’eau avec un casier rempli de trocas. Pour elle la pêche a été fructueuse. A elle seule, elle en a ramassé un beau paquet. Plusieurs sacs sont remplis et déposés sur la berge. « Ca me permet de gagner un peu d’argent pour les fêtes de Noël. Surtout qu’en ce moment les temps sont durs, et que ce n’est pas facile de trouver du travail ».

Varink tama, est représentante de la chambre de l’agriculture et fait aussi partie  du comité de surveillance de la pêche aux trocas de Tairapu Ouest. Son travail, veiller au bon respect des règles. « On va en mer et on regarde ce que les pêcheurs ont ramassé. On mesure les trocas afin de savoir si ils ont bien respecté les règles qui sont en cours. » Le service de la Pêche a indiqué que les trocas ramassés devaient faire entre 8,5  et 11cm.

On compte sur Vairao, environ 300 pêcheurs. Parmi ceux-ci beaucoup sont sans emploi et vivent exclusivement de la pêche. « La pêche aux trocas est importante pour ces familles, cela leur apporte un plus surtout que la période de Noël arrive ». Cette année la commune de Vairao est autorisée à récolter 40 tonnes de trocas. Si jamais le quota est dépassé le surplus sera saisi par le service de la Pêche.

Rien ne se perd dans le troca. C’est un coquillage très apprécié au niveau gustatif et sa coquille est utilisé dans l’artisanat où elle est travaillée, poncée, gravée. Certaines sont destinées à l’export et finiront en boutons pour des vêtements.

 Les coquilles, vidées, nettoyées et séchées,  seront proposées à la vente à des négociants. Cette vente se déroulera du 12 au 31 décembre 2016 au plus tard, sous l’égide des comités de surveillance des espèces animales marines et d’eau douce. Cette année, la récolte est plafonnée à 265 tonnes pour les secteurs de Taiarapu-Est et Taiarapu-Ouest pour une valeur marchande estimée à près de 76 000 000 Fcfp.
 

Rédaction Web avec Mata Ihorai et Thierry Teamo

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