Le « Téléphone Grave Danger » pour prévenir les violences faites aux femmes

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Publié le 20/12/2016 à 17:27 - Mise à jour le 20/12/2016 à 17:27

En Polynésie française, la grande majorité des violences constatées sont des « violences physiques non crapuleuses », dont le taux annuel pour 1 000 habitants s’est élevé, en 2015, à 7,31 contre 4,51 pour le taux national. Ces violences sont principalement commises dans le cercle familial. Les faits de « violences physiques non crapuleuses » atteignent, depuis 2013, en moyenne, 2 500 faits par an.

Chaque jour, en Polynésie française, trois femmes sont victimes d’actes violents. C’est pourquoi un programme d’action spécifique sur la lutte contre les violences intrafamiliales et conjugales a été inséré au Plan de prévention de la délinquance adopté, en Polynésie française, le 2 mars 2016, par les autorités de l’Etat et du Pays.

Le Téléphone Grave danger (TGD) concerne les victimes de violences physiques ou sexuelles commises au sein du couple ou ex-couple.  Il est réservé aux cas les plus graves, où la victime est en situation de danger. L’attribution d’un TGD est décidée par le procureur de la République, dans le cadre d’une procédure judiciaire. Trois conditions sont nécessaires :
 

  • le consentement de la victime (géolocalisation)

 

  • l’absence de cohabitation avec l’auteur des violences

 

  • l’interdiction pour l’auteur d’entrer en contact avec la victime (interdiction judiciaire)

 

L’opérateur police-secours est informé de l’attribution des TGD par le parquet et dispose de toutes les informations nécessaires sur la victime et sur son potentiel agresseur.

En cas de danger grave et imminent, le bénéficiaire active le bouton d’alerte du téléphone qui déclenche l’appel  au numéro d’urgence 17. 
L’opérateur police-secours réceptionne l’appel et identifie immédiatement un numéro spécial TGD. En fonction de la situation, l’opérateur police-secours peut communiquer avec la victime. L’appel est enregistré. 

L’opérateur police-secours procède à la géolocalisation précise du bénéficiaire et fait intervenir immédiatement une patrouille auprès de la victime afin de la protéger.
 
Le TGD sera déployé dès le 1er janvier 2017. Il résulte d’une convention passée entre le Haut-Commissaire, le Président de la Polynésie française, le Procureur général, la Ministre du travail, des solidarités et de la condition féminine, le Procureur de la République, la Gendarmerie nationale, la Police nationale, l’Association Polyvalente d’Action Judiciaire (APAJ « te rama ora ») et l’opérateur de téléphonie mobile Vodafone.
 

Rédaction web avec communiqué 

 
 

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