Le Tavini huiraatira et le collectif Nuna’a a ti’a rassemblent plus de 500 personnes

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Ils étaient un peu plus de 500 personnes place Tarahoi ce samedi matin, soit bien loin des quelques milliers attendus par le Tavini huiraatira et le collectif Nuna’a a ti’a. Alors que les indépendantistes ont commémoré la nuit de émeutes du 23 octobre 1987, le collectif a manifesté une nouvelle fois contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire. Portés par six élus du Tavini, un projet loi de Pays est dans les circuits législatifs pour faire annuler l’obligation vaccinale.

Publié le 23/10/2021 à 14:39 - Mise à jour le 23/10/2021 à 14:39

Ils étaient un peu plus de 500 personnes place Tarahoi ce samedi matin, soit bien loin des quelques milliers attendus par le Tavini huiraatira et le collectif Nuna’a a ti’a. Alors que les indépendantistes ont commémoré la nuit de émeutes du 23 octobre 1987, le collectif a manifesté une nouvelle fois contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire. Portés par six élus du Tavini, un projet loi de Pays est dans les circuits législatifs pour faire annuler l’obligation vaccinale.

Des drapeaux bleus et blancs du côté du stade Brambridge, puis d’autres à Mamao : le Tavini huiraatira a marché aujourd’hui en souvenir du 23 octobre 1987. Ce soir-là, des émeutes éclatent après une grève des dockers. Les tensions montent entre grévistes et forces de l’ordre. La ville est incendiée. « On aurait pu éviter tout ça, mais les représentants de l’État, les responsables politiques de l’époque, ont voulu prouver que c’était eux qui avaient les muscles, c’est ce qui s’est passé » déclare Oscar Temaru, président du Tavini huiraatira.

Dans les rangs des manifestants, on parle toujours d’injustice 34 ans plus tard. Et le Tavini continue de s’appuyer sur le témoignage d’André Voirin. Incarcéré plusieurs mois, l’ancien syndicaliste maintient sa version des faits : la justice lui a demandé de produire un faux témoignage en échange de sa liberté : « Lors de cette confrontation qu’il y a eu avec les autres, il n’y avait pas mon avocat. J’avais demandé à ce que mon avocat aille là-bas. Donc c’est faux. Et ils m’ont quand même gardé pendant cinq mois pour me faire craquer, pour me faire dire que c’est Oscar ». L’ancien juge d’instruction Jean-Bernard Taliercio dément formellement ces allégations.

Les injustices sont aussi le leitmotiv du collectif Nuna’a a ti’a, mobilisé contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire. Il est soutenu par le Tavini, adhérent du collectif, même si au sein du parti indépendantiste les avis divergent sur le caractère obligatoire de la loi. Six élus ont cependant déposé à l’assemblée un projet de loi de Pays pour faire annuler le texte. « L’argument premier, c’est qu’on a pas le choix des vaccins. Le deuxième argument, c’est qu’au final, quelqu’un qui est vacciné à l’extérieur dans un autre pays que l’Union européenne, n’a pas de reconnaissance de son schéma vaccinal ici. Le troisième, c’est le plus important, c’est que la loi Kouchner et toutes les garanties reconnues aux patients, le consentement éclairé préalable, le droit de refuser un traitement, le droit d’être informé sur les alternatives, ne sont pas respectées par la loi vaccinale du 20 août » indique Richard Tuheiava, représentant Tavini à l’Assemblée de la Polynésie française.

Et dans cette marche aux revendications très diverses, on notera le soutien au docteur Théron et l’opposition à l’exploration des grands fonds marins du Plan France 2030 présenté par Emmanuel Macron. 

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