« On a vu grandir To’ata. Nos enfants sont nés ici aussi. C’est beaucoup d’émotion, souffle Poe Changuy, le gérant du Snack Mado. C’est une page qui se tourne, c’est Mado qui s’en va, mais qui va rester toujours dans les cœurs de chacun. »
C’est avec un pincement au cœur que l’entreprise annonce qu’elle arrêtera son activité. Depuis le décès de Madeleine Changuy, dite Mado, l’entreprise familiale était en sursis. Les charges administratives devenaient trop lourdes et les enfants avaient pour ambition de s’orienter vers un autre secteur d’activité.
« Tous les jours tu as la boule au ventre. À la fin du mois il faut penser à comment payer les employés, les factures, le loyer, comment tu vas faire ?, confie Poe. Autant faire un truc que tu aimes, même si tu ne gagnes pas beaucoup, mais au moins tu aimes. Tous les matins tu te réveilles, tu es en forme et tu vas à ton boulot. »
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Cette période de crise sanitaire a été décisive dans leur choix. Le ralentissement de la clientèle et les charges qu’il faut continuer de payer ont pesés dans la balance.
« Le covid avec les fermetures qu’il y a eu, les restrictions qu’il y a eu, ça fait un gros coup dans le portefeuille donc maintenant c’est assez difficile », poursuit le gérant.
L’établissement dressera donc ses derniers couverts ce vendredi à midi. Le clap de fin pour cette histoire gourmande qui aura duré 20 ans.