Le Sida a tué 92 personnes au fenua depuis l’apparition du virus

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146 personnes sont aujourd’hui porteuses du virus du Sida en Polynésie. Ce 1er décembre est la journée dédiée à cette maladie au niveau mondial. Agir contre le Sida a mené une action, à l’Assemblée, pour libérer la parole sur la question et rendre hommage aux victimes.

Publié le 01/12/2020 à 16:45 - Mise à jour le 02/12/2020 à 9:20

146 personnes sont aujourd’hui porteuses du virus du Sida en Polynésie. Ce 1er décembre est la journée dédiée à cette maladie au niveau mondial. Agir contre le Sida a mené une action, à l’Assemblée, pour libérer la parole sur la question et rendre hommage aux victimes.

L’association Agir contre le Sida en Polynésie organisait ce mardi une opération de sensibilisation à l’assemblée. « J’ai posé la question à plusieurs jeunes de la vingtaine. Ils ne savent pas ce que c’est le mot Sida, déplore Hinatea TeriiTomiha, bénévole et secrétaire de l’association. On est là pour les sensibiliser, les informer (…) J’ai un petit garçon qui va grandir forcément (…) et je ne voudrai pas qu’il attrape cette maladie. »

Le fenua n’est pas épargné par la maladie. « L’année 2020 a été impactée par la covid donc une voit une baisse artificielle je dirai, du nombre de déclarations concernant le VIH. Disons qu’à la fin de 2019 on avait 146 patients qui étaient suivis (…) Il y a quelques perdus de vue parce que les gens , pour diverses raisons ne souhaitent pas se faire suivre. Moins de 5 ont refusé le traitement pour diverses raisons malgré nos explications. Donc on les suit parce qu’on ne peut pas obliger les gens à prendre des médicaments s’ils n’ont pas envie. Ceux là on les garde sous le coude un peu comme le lait sur le feu parce qu’on sait que ça se dégrade et, d’un moment à un autre ça peut s’aggraver et passer en stade de Sida », explique le docteur Lam Nguyen, médecin référent de l’association Agir contre le Sida.

Mais ceux qui sont suivis « sont bien contrôlés. 88% des gens sous traitement ont une charge virale indétectable. Ça veut dire qu’en fait, le contrôle virologique dans le corps est tellement excellent, qu’ils peuvent vivre leur vie normalement, avoir même des rapports sexuels non protégés parce que tant qu’ils sont sous traitement et bien contrôlés, ils ne risquent pas de transmettre l’infection à leurs partenaires. C’est extraordinaire comme progrès par rapport à il y a 5 ou 6 ans… »

L’association a également exposé son tifaifai géant : un projet réalisé en mémoire des victimes polynésiennes du Sida…

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