Le RSMA: une porte d’entrée dans le monde du travail et dans l’age adulte

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Publié le 25/10/2017 à 12:50 - Mise à jour le 25/10/2017 à 12:50

Depuis 32 ans le RSMA accompagne les jeunes de 18 à 25 ans dans le début de leur vie professionnelle.  Chaque année, ils sont plus d’un millier à postuler.

Parmi ceux-ci, Manina Hiou-You, motivée par les débouchés offerts aux postulants au RSMA. « Ce n’était pas prévu que je rentre au RSMA. J’ai monté un dossier parce que j’ai entendu que de nombreuses portes nous étaient ouvertes professionnellement parlant, par le biais de formations. »

Découverte d’un autre univers, nouvelle vie, autant d’attraits pour les jeunes qui veulent voir autre chose. « Moi je suis rentrée au RSMA en tant que volontaire technicien, ce qui veut dire qu’une fois ma formation militaire terminée, j’irais à la DAF, la Direction des Affaires Financières, étant donné que je suis bachelière en gestion-administration ».
 

Pour cette jeune fille de 20 ans, « Quand tu es au RSMA, c’est plus simple de trouver du travail, plutôt que de postuler pour un poste quand tu es dans le civil. Ton dossier est mis en avant et tu as plus de chance de trouver un emploi. » Un pari sur l’avenir. « Je pousse les jeunes à venir ici, car le RSMA ne nous laisse pas tomber, une fois la formation terminée, il nous pousse et nous aide à trouver un travail dans le civil. » Et aussi quelques petits avantages comme le passage du permis de conduire, ce qui n’est pas négligeable.

Mais attention, ce n’est pas donné à tout le monde de se plonger dans l’univers kaki. « Si tu n’as pas le mental, tu risques d’abandonner rapidement. Mais si tu as un but, comme moi, tu tiens le coup. Sans compter qu’ici, tu deviens plus mature, tu acquiers de nouvelles responsabilités. C’est une nouvelle vie qui commence. »

19 formations sont proposées aux jeunes stagiaires dans des domaines très variés: tourisme, métiers du bâtiment, ou encore restauration, et cela sur des durées allant de 6 à 12 mois. Plus de 8 engagés sur 10 ressortent avec un travail. C’est la principale motivation de ces stagiaires. 

Pour Benjamin Yuen, sa principale motivation, comme beaucoup d’autres tient en trois mots: trouver du travail. « C’est difficile de trouver un emploi et avec le RSMA on peut en trouver plus facilement. » Lui qui a galérer pendant deux ans, faisant du porte à porte pour décrocher un job, a décidé d’intégrer le RSMA.

« Ce sont des amis et des membres de ma famille qui m’en ont parlé. » Lui qui n’a pas de diplôme, a bénéficié d’une remise à niveau avant d’intégrer le filière qu’il a choisie. « Je compte travailler dans le bâtiment, c’est pour cela que j’apprends la plomberie, la maçonnerie et l’électricité ».

De sa part, même constat que Manina, « Le RSMA nous ouvre beaucoup de portes et c’est plus facile de trouver un emploi à la sortie. Cela demande des sacrifices, je ne vois mon fils que les week-ends et il me manque. »

Du coté du Commandant Frédéric Sol – Chef de bataillon au RSMA, on ne se voile pas la face. On est conscient que ce n’est pas l’attrait de l’uniforme qui fait majoritairement basculer les jeunes vers le choix du RSMA. « Si les jeunes postulent chez nous, c’est parce qu’ils cherchent du travail. Ils sont en déshérence, en général déscolarisés et ne savent plus trop où aller. »

Mais, rappelons-le, le RSMA n’est pas le CFPA. Cela reste l’armée et son cortège de contraintes qu’elle engendre. « Ils viennent aussi frapper à la porte pour trouver une famille et un cadre ».

Quant à savoir pourquoi est-il plus facile de trouver un emploi quand on sort du RSMA, même si environ 20%  d’entre eux n’en trouvent pas forcément un. Le Commandant Frédéric Sol explique que c’est parce que l’armée travaille avec les entreprises. « On est au plus près de l’employeur. Il nous dit quels types de profils il a besoin, et nous dans la mesure du possible, on lui fournit ce dont il a besoin. »

Après deux mois de service pour ces quatre sections de tahitiens et de marquisiens, les 182 engagés vont recevoir leur insigne ce jeudi soir. Symbole de leur intégration officielle au régiment.

 

Rédaction web avec Laure Philiber et Esther Parau 

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