Le « roi » Pakumotu n’est plus. Athanase Teirii, qui avait défrayé à plusieurs reprises la chronique judiciaire ces dernières années avec ses « sujets », a rendu son dernier souffle le 29 janvier. Ses proches souhaitaient qu’il soit inhumé à domicile. En vain.
« Ils ne sont que locataires et il y a eu une opposition des propriétaires. Ils ont un peu fait le forcing auprès de l’entreprise funéraire pour récupérer le corps. Mais l’entreprise a respecté les règles. Avant de donner le corps, on demande un arrêté d’inhumation, chose que l’on ne pouvait pas délivrer. Nous avons un cimetière communal et la règle exige que la personne qui décède sur la commune doit avoir une concession », explique Rémy Brillant, le Directeur général des services de la mairie de Papeete.
« Il y a eu un refus catégorique de la famille », ajoute-t-il, « on a donc creusé une tombe pour pouvoir recevoir le défunt ». La mairie a cependant contacté les services de l’État pour s’assurer de la procédure.
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« Après un délai de 6 jours, l’entreprise funéraire ne peut plus conserver le corps dans ses locaux. Il faut absolument procéder à l’inhumation. C’est ce que l’on a fait. Le maire a pris un arrêté d’inhumation d’office. La famille n’est pas venue », indique encore Rémy Brillant.
Les pakumotu ont fait régulièrement parler d’eux ces dernières années pour avoir imprimé de la fausse monnaie, les « patu », pour divers blocages sur la voie publique, mais aussi pour avoir fait usage d’armes à feu sur des policiers.