« La société qui investit prévoit une production annuelle de plus de 50 000 tonnes de poissons d’élevage sur cet atoll. Les conséquences environnementales d’une telle activité risquent d’être assez catastrophiques.«
Dans un communiqué, les sénateurs polynésiens Lana Tetuanui et Nuihau Laurey précisent que les propos rapportés dans le rapport sont ceux du chercheur Jean-François Silvain, directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Celui-ci « s’inquiète, à juste titre, de « l’impact potentiellement négatif de certains grands projets de développement », citant le projet de ferme aquacole de Hao ».
Pour les sénateurs polynésiens, « il convient de préciser que ses propos ne reflètent pas la réalité. En effet, si les promoteurs du projet ont bien affiché un objectif de production à terme de 50 000 tonnes de poissons d’élevage, la future ferme aquacole de Hao n’est qu’un maillon de cette production. Les cages d’élevage doivent en effet être réparties sur plusieurs atolls des Tuamotu.
Il est évident pour le promoteur, et le gouvernement de la Polynésie française y veille, que le seul lagon de Hao ne pourrait survivre à une production d’une telle ampleur.
En tout état de cause, le chiffre de 50 000 tonnes correspond à des besoins identifiés pour le marché chinois, mais à ce jour la société en charge de l’exploitation n’a pas confirmé ses objectifs. Si bien qu’il est pour le moins prématuré de tirer des conclusions polémiques à partir de propos que même le chercheur met au conditionnel ».
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Le rapport publié vendredi par le Sénat survient à 3 mois de la conférence des parties de la Convention Cadre des Nations Unies (COP 21). L’événement qui réunira de nombreux chefs d’Etat aura lieu à Paris. La COP 21 doit aboutir à une déclaration politique adressée à 196 parties, qui devront s’engager sur un accord universel visant à limiter à 2°C les effets du dérèglement climatique.
Le communiqué de presse des sénateurs polynésiens :