Le plan de lutte contre l’Ice se décline en 3 volets

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Le haut-commissaire Dominique Sorain, le président du Pays Édouard Fritch, le procureur général Thomas Pison et le procureur de la République Hervé Leroy ont signé mercredi après-midi le plan de lutte contre les trafics de stupéfiants. Celui-ci se décline en 3 volets : le répression, la prévention et la communication.

Publié le 03/02/2021 à 19:00 - Mise à jour le 05/02/2021 à 16:24

Le haut-commissaire Dominique Sorain, le président du Pays Édouard Fritch, le procureur général Thomas Pison et le procureur de la République Hervé Leroy ont signé mercredi après-midi le plan de lutte contre les trafics de stupéfiants. Celui-ci se décline en 3 volets : le répression, la prévention et la communication.

Le gouvernement a présenté au mois de septembre 2019 un plan national de lutte contre les stupéfiants pour répondre à 6 objectifs :
• L’amélioration de la connaissance des trafics,
• L’intensification et la rationalisation des activités de terrain,
• L’accroissement de la lutte contre l’économie souterraine et les circuits de blanchiment du trafic de stupéfiants,
• Le renforcement de la saisie des avoirs criminels,
• Le développement des capacités de services.

La lutte contre le trafic de produits stupéfiants en Polynésie française est une priorité intégrée dans le Plan territorial de prévention de la délinquance depuis 2016. En effet, l’augmentation des violences liées à la consommation ou au trafic d’Ice ont des répercussions au sein des familles et alimentent le sentiment d’insécurité. Ce fléau constitue une politique publique prioritaire pour laquelle tous les moyens sont mobilisés.

Ainsi, il est apparu nécessaire de décliner les grandes orientations nationales au travers de l’adoption d’un plan prenant en compte les spécificités locales, et notamment la montée en puissance du trafic de métamphétamine (ice). Ce plan se décline en 3 volets et se base sur une approche globale, pluridimensionnelle et complémentaire de la problématique :
– la répression,
– la prévention,
– la communication.

La répression

En matière de répression, il s’agit d’anticiper et sanctionner grâce à des renseignements de terrain mieux partagés.

Dans les grandes lignes, le plan d’actions 2021-2022 vise à :
• améliorer la connaissance des trafics ainsi que le pilotage stratégique à l’échelon territorial en créant une cellule de coordination du renseignement (CROSS) ;
• intensifier et rationaliser les activités opérationnelles en renforçant les contrôles dans le domaine maritime et aérien ;
• accroître la lutte contre l’économie souterraine en neutralisant les circuits de blanchiment du trafic de stupéfiants et en renforçant la saisie des avoirs criminels ;
• renforcer les capacités des services et adapter les organisations en développant les capacités cynophiles de la douane, de la gendarmerie et de la police en matière de détection d’Ice et de billets de banque ;
• développer les initiatives de coopération internationale, notamment avec les pays voisins qui partagent les mêmes problématiques.

La prévention

En matière de prévention, il s’agit surtout de sensibiliser les jeunes et renforcer la prise en charge sanitaire des consommateurs.

Pour cela, il est prévu de :
• développer des campagnes de prévention auprès des jeunes et dans le milieu professionnel ;
• impliquer les communes ;
• soutenir la création d’une post-cure
• et développer l’offre de prise en charge en ambulatoire.

On parle notamment de développer le volet Ice des formations préventives délivrées par la maison de confiance et de protection des familles (MCPF), le cas échéant, en partenariat avec le service de la DPDJ au profit des collégiens et lycéens.
De diversifier les vecteurs de communication de la prévention de proximité : théâtre forum, représentation d’improvisation dans les établissements sur le thème de l’ice (DSFE, DGEE, SANTE, DPDJ) ;
De mettre en place par la DPDJ d’un réseau de personnes dites ambassadeurs pour la jeunesse. Ces personnes, dont la notoriété et la probité sont validées par la jeunesse, seront porteur de message de prévention sur le plan local ou international dans leurs représentations sportives, culturelles ou activités.
De créer un centre de post-cure en addictologie avec hébergement pour les personnes en phase de sevrage (hors phase aiguë) après évaluation réalisée en milieu hospitalier public ou privé. L’objectif est d’offrir un véritable accompagnement au maintien du sevrage, mais également un accompagnement social et psychologique des patients afin de prévenir la rechute. Ce centre constituera également un lieu d’écoute et de soutien pour les familles des patients, afin de faciliter leur réinsertion.

La communication

En matière de communication, il s’agira de renforcer la diffusion d’informations et de messages concernant le trafic et la consommation d’ice ; et surtout d’informer le public des opérations de saisie des avoirs criminels.

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