Selon le communiqué de la présidence de la Polynésie française, ces fonds permettront de finaliser le plan de financement de 2014 des investissements inscrits dans le cadre du soutien de la relance de l’économie. L’encours de la dette de la Polynésie française a augmenté de 5,6% entre 2013 et 2014 et les effets sur les investissements publics ont été immédiats, dans un contexte où la capacité d’autofinancement du Pays était quasiment nulle. Ainsi, on a pu constater dès 2012, une chute de moitié des dépenses d’équipement de la collectivité.
La priorité gouvernementale a donc été de retrouver la confiance des caisses prêteuses et de reconstituer progressivement la capacité d’autofinancement de la collectivité. Outre la satisfaction d’avoir à nouveau la confiance des banques, parmi elles, l’Agence Française de Développement, la Banque de Tahiti et la Banque de Polynésie, le gouvernement peut se réjouir d’avoir également attiré des investisseurs privés, puisque près de la moitié des emprunts ont été couverts par trois importants fonds d’investissement européens.
Pour autant, le gouvernement déclare « être conscient qu’un endettement trop important a des conséquences sur l’avenir et il faut donc à terme pouvoir réduire le recours aux emprunts en reconstituant l’autofinancement. »
Selon le communiqué, « il est en tous cas important de souligner que l’encours de la dette de la Polynésie est sain puisque le Pays a réussi à remplacer presque toute sa dette structurée – appelée abusivement parfois « dette toxique » – par des emprunts classiques. A cette date, seul un emprunt de ce type, représentant moins de 2% de l’encours total, subsiste encore. En 2015, il est prévu également de le renégocier. La Polynésie française sera alors l’une des toutes premières collectivités à avoir réussi à se débarrasser de toute sa dette structurée. »