Le conseil présidé par Anne Le Lorier, sous-gouverneur de la Banque de France, a notamment examiné les conditions d’utilisation des instruments de politique monétaire dans les collectivités d’outre-mer ainsi que les comptes de l’exercice 2013 de l’IEOM.
Un point sur la mise en circulation de la nouvelle gamme de billets a été effectué de même qu’un bilan comparé des actions menées en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie sur les tarifs bancaires. L’examen de l’activité des banques dans les trois collectivités a montré la persistance en 2013 des difficultés du secteur bancaire polynésien, avec un taux de créances douteuses de 12,5% contre 2,7% pour la Calédonie et un coût du risque de 5,5 milliards de Fcfp représentant 67% du résultat brut d’exploitation pour les banques polynésiennes, contre 0,7 milliards Fcfp représentant seulement 5% du résultat brut d’exploitation pour la Nouvelle Calédonie.
Les difficultés économiques rencontrées depuis plusieurs années par les agents économiques polynésiens ont continué en 2013 à peser sur les comptes des établissements bancaires de Polynésie. Dans un contexte de redressement de la situation des finances publiques, « il est important pour la Polynésie française de faire preuve de la plus grande transparence dans l’évolution de ses comptes publiques au sein de cet établissement placé sous la triple tutelle de la Banque de France, du ministère de l’Économie et des Finances et du ministère des Outre-mer. Cette démarche commence clairement à porter ses fruits avec un accès considérablement amélioré de la Polynésie française aux financements externes, en témoignent les placements obligataires réalisés ces dernières semaines auprès d’investisseurs considérés sur la place financière comme les plus exigeants » a commenté la présidence dans un communiqué. Ce dernier affirme « le retour à la confiance des opérateurs financiers ».