Le marae de Taputapuatea en travaux

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Depuis quelques semaines, des travaux d’aménagement sont en cours de réalisation sur le marae de Taputapuatea, dont l’aménagement d’un chemin piétonnier sur le site. Des ouvrages qui créent le mécontentement de certains habitants de Opoa.

Publié le 08/05/2020 à 16:11 - Mise à jour le 08/05/2020 à 16:11

Depuis quelques semaines, des travaux d’aménagement sont en cours de réalisation sur le marae de Taputapuatea, dont l’aménagement d’un chemin piétonnier sur le site. Des ouvrages qui créent le mécontentement de certains habitants de Opoa.

C’est lors d’une promenade que Vainehu Vane Teheiura, une habitante de Opoa, a découvert le chantier. Un chemin piétonnier est en cours de réalisation sur le site du marae. Il commence à l’entrée du site et s’étend jusqu’à Tupa’i Ofai sur le littoral. « On nous prévient pas, on nous demande pas notre avis… C’est comme si on nous déshéritait de notre patrimoine. On n’a plus notre mot à dire sur ce que nos ancêtre nous ont donnés. Il faut demander l’avis de la population. Ce marae n’est pas juste le nôtre, c’est aussi le berceau de la Polynésie » nous dit Vainehu.

Les riverains auraient entendu dire que du ciment sera utilisé, ce qui est inconcevable pour eux. Cela dénaturerait le site. « Ils nous disent que ce n’est pas du béton, que c’est du mortier, mais franchement, du ciment mélangé avec des graviers, ça fait comme du béton. (…) Après, nous ne sommes pas contre ce chemin-là, on comprend, c’est pour les handicapés. C’est la matière qu’ils utilisent qui nous dérangent » ajoute Vainehu.

Le service de la culture explique que les travaux prévus sont provisoires et entièrement en adéquation avec les directives de l’UNESCO. « Toutes les autorisations nous ont été fournies par l’UNESCO. Nous respectons les directives et normes UNESCO. Sans cela, nous ne ferions aucun travaux » explique Joany Cadousteau, du service de la culture.

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Cet accès permettra d’éviter les déambulations sauvages tout en améliorant la circulation des personnes à mobilité réduite. Et les matériaux utilisés pour ces travaux sont naturels affirme le service de la culture. « Il s’agit de chaux et non de ciment. Ce sont des tiges de bambous qui seront posées en-dessous du cheminement piétonnier, des tiges de bambous qui respectent le sol et qui sont posées à 20 cm du sol. Elles n’impacteront donc pas le sol et le sous-sol, car il faut savoir que le sous-sol regorge aussi de vestiges archéologiques » rappelle Joany Cadousteau.

Les riverains comptent dans tous les cas bien rester attentifs à l’évolution des travaux. Une réunion publique et une visite du site sont prévues le 19 mai avec le comité de gestion.

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