Le foyer Te Arata au service des familles

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Il existe en Polynésie cinq centres d’accueil pour les personnes en détresse. Parmi eux le centre Te Arata, situé au cœur de Papeete. Il accueille des familles entières.

Publié le 15/01/2020 à 10:05 - Mise à jour le 15/01/2020 à 12:35

Il existe en Polynésie cinq centres d’accueil pour les personnes en détresse. Parmi eux le centre Te Arata, situé au cœur de Papeete. Il accueille des familles entières.

Le centre Te Arata peut accueillir jusqu’à 8 familles pour une période de 3 mois. Trois mois qui peuvent être prolongés et durant lesquels chaque famille est guidée, conseillée et aidée dans divers domaines.

« C’est vraiment vivre avec les familles, donc on est au plus près des violences conjugales, de la maltraitance, confie Rosemonde Teriitapunui, directrice par intérim du foyer Te Arata. C’est vrai que pour les familles qui ont réussi ici, le séjour était beaucoup plus long. Il a fallu quand même un an, le temps pour elles de chercher du travail, d’économiser et de travailler aussi leur relation au niveau du couple et par rapport à la prise en charge des enfants. »

Ils ne sont que 7 travailleurs sociaux, pour la plupart autodidactes, à œuvrer au foyer Te Arata.

« Ils ont été formés sur le terrain. Mais là, grâce à l’ouverture de la validation des acquis par l’expérience (VAE), les personnes qui se sentent motivées, comme moi, peuvent effectuer leurs démarches pour valider des années d’expérience », se réjouit Rosemonde.

Certaines familles qui ont réussi à s’en sortir grâce aux conseils avisés de ces travailleurs sociaux reviennent de temps à autre au foyer pour rendre visite à ceux qui leur ont permis de commencer une nouvelle vie.

« Je prends l’exemple d’un père de famille qui était vendeur de mangues, poursuit Rosemonde. Il a économisé chaque jour 2 000 Fcfp pendant un an, et sa femme a eu un CAE durant leur séjour, donc elle a économisé 70 000 Fcfp par mois. A eux deux, pendant un an, ils ont pu économiser un peu plus d’un million. Une fois sortis, ils ont eu une marge par rapport à l’AISPF (l’agence immobilière sociale de Polynésie française, NDLR), donc ils ont pu payer un an de loyer et un scooter pour aller au travail. Donc les choses se sont beaucoup arrangées pour cette famille. »

Des personnes dévouées, passionnées, qui ne comptent pas leurs heures. Certains ont même passé les fêtes de fin d’année au foyer pour être sûr que tout se déroule bien. Ici, on apprend aussi à vivre en communauté, on partage salon, réfectoire et salles de bain.

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