C’est une collaboration unique et historique qui permettra à ces futurs sauveteurs du quotidien de monter en compétence. Les futurs ambulanciers du fenua sont co-formés par le CHPF et le prestigieux institut de formation de Lyon.
S’ils sont en général discrets, ils ont toutefois un rôle essentiel dans la prise en charge de victimes. Les ambulanciers polynésiens montent aujourd’hui en puissance en se préparant au diplôme d’État. Un précieux sésame pour cette profession, comme l’indique Véronique Ville, responsable formations du CHPF :
« C’était important pour professionnaliser un corps de métier qui ne l’était pas, afin de sécuriser, d’optimiser, de viser l’excellence pour la prise en charge de la population polynésienne« , précise-t-elle. Le diplôme ouvre de nouvelles perspectives aux polynésiens, qui pourront travailler aussi bien en Europe qu’en Nouvelle-Calédonie, et dans le secteur privé.
– PUBLICITE –

Souvent étiquetés comme de simples conducteurs d’ambulance et de brancardiers, l’ambulancier polynésien offre d’autres atouts. « La plupart d’entre eux parle tahitien, là où le médecin ne le parle pas forcément, note Frédéric Lodier, Directeur de l’institut de formation des ambulanciers Don Bosco Lyon. « Ils sont souvent le relais pour la famille et le patient. C’est une lourde responsabilité« .
Sélectionnés au sein même du CHPF, Ses 14 futurs diplômés qui ont débuté cette formation en août dernier sont déjà aguerris aux gestes qui sauvent. « On est là pour ça, affirme un stagiaire. On ne va pas dire que c’est une passion, mais c’est une vocation« .
Pour d’autres cette nouvelle voie professionnelle est aussi synonyme d’adrénaline, à l’image de Rio qui occupait ces dernières années un poste de magasinier : « Être au contact de la population, j’aime beaucoup, confie-t-il. Gérer la famille, expliquer le trajet et le transport… ça me parle! »
Tous devraient recevoir leur diplôme d’Etat en juin 2023 après un stage au sein des Urgences de Lyon. Tous sont assurés de trouver un poste d’ambulancier sur le territoire.