Le CHPF au bord de la saturation

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En l’espace d’un week-end, le nombre d’hospitalisations a bondi, passant de 100 à 159. Une pression écrasante pour les effectifs du CHPF, aujourd’hui en apnée. Dans ce contexte, tous les regards se tournent vers les renforts de la Nouvelle-Calédonie.

Publié le 09/08/2021 à 17:54 - Mise à jour le 09/08/2021 à 18:20

En l’espace d’un week-end, le nombre d’hospitalisations a bondi, passant de 100 à 159. Une pression écrasante pour les effectifs du CHPF, aujourd’hui en apnée. Dans ce contexte, tous les regards se tournent vers les renforts de la Nouvelle-Calédonie.

La première vague épidémique avait fait monter la courbe des hospitalisations jusqu’à 103 personnes. Aujourd’hui, avec 159 hospitalisations au CHPF, dont 27 en réanimation, le personnel de l’hôpital du Taaone est submergé.

« On est limite là. Moi je sais qu’on n’est pas loin d’être saturé. Peut-être plus qu’un ou deux jours. On n’alarme pas les personnes. Beaucoup pense qu’on invente ce qu’il se passe à l’hôpital », explique Mireille Duval, représentante syndicale du personnel du CHPF.

Pourtant, ce n’est pas tant la place qui manque que les ressources humaines. En secteur covid « non réanimatoire », l’établissement serait capable de sanctuariser jusqu’à 186 lits d’hospitalisation. Si côté réanimation, le CHPF peut armer des lits supplémentaires, il faut bien des mains pour les prendre en charge. Et les ressources paramédicales ne sont pas simples à trouver.

« Ce qu’on a vu ce week-end, c’était plus qu’alarmant. Si on continue comme ça, il serait temps que le Haut-commissaire fasse quelque chose pour nous aider », déclare Mireille Duval.

Reste à savoir combien d’effectifs sont nécessaires au CHPF. Du côté du CHT de Nouvelle-Calédonie, on indique que le recensement des besoins est à l’étude au niveau des politiques et notamment des ministres de la Santé des deux territoires. En parallèle, un appel aux volontaires a été envoyé au sein de l’établissement.

« On a entendu parler de Nouméa, pourquoi pas ? Ce serait la bienvenue, et peut-être du bénévolat comme indiqué par les libéraux, pourquoi pas », indique Mireille Duval. « Tout renfort est bienvenue. […] Et pourquoi pas mettre un centre militaire à l’extérieur, ça nous aiderait aussi. Ca va désengorger les urgences et on pourrait peut-être mieux les gérer ».

Activé depuis une dizaine de jours, le plan blanc renforcé laissera peu de répit au personnel, avec un rythme de 48 heures hebdomadaires.

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