Le chef cuisinier Jean Galopin tire sa révérence

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Publié le 09/06/2016 à 16:16 - Mise à jour le 09/06/2016 à 16:16

« À partir du moment où tu aimes ton métier et que tu ne calcules pas les heures que l’on fait, ça ne peut que marcher. » Voilà le secret de Jean Galopin. Une passion incommensurable pour ce métier qu’il témoigne avec beaucoup d’amour : « on prend un sac, des couteaux et une veste, et on peut aller partout dans le monde, et travailler. C’est quand même formidable comme métier. Alors, je suis venu ici. »
 
Jean Galopin est arrivé à Tahiti à l’âge de 28 ans. Il travaille deux années durant pour un hôtel avant de se mettre à son propre compte en 1970. Les choses vont très vite pour ce jeune cuisiner. Quatre ans plus tard, il reprend un restaurant mexicain à Punaauia. Il le rebaptise : l’Auberge du Pacifique. Un des restaurants les plus renommés au fenua. Il entretient son établissement 32 années durant, avant de faire une pause de 4 ans. Puis, « il y a eu un établissement qui était en train de mourir en ville. Donc, je l’ai repris, je l’ai retapé, et je l’ai fait tourné 6 ans », témoigne Jean. Il s’agit du Sully’s.
 
Un succès que Jean Galopin doit aussi à Margareth, sa femme qui l’a accompagné durant sa carrière et qui lui a donné quelques astuces sur les goûts des Polynésiens. « J’ai aimé travailler avec mon mari, on se complète et puis on a fait la connaissance de beaucoup de monde, des artistes surtout », a témoigné Margareth.
 
Notre chef cuisinier aime à se rappeler des 10 premières années de sa carrière. « Avant, les Polynésiens et les Chinois ne sortaient pas. Il y avait que des militaires ». Mais depuis, les choses ont bien changé. La cuisine du chef Galopin plaît et se fait une belle réputation. Et pour preuve, durant sa carrière, plusieurs personnalités ont apprécié ses plats. De Tino Rossi, à Henri Salvador en passant par Jacques Brel, puis Zinedine Zidane, Jean Galopin se confie à Tahiti Nui Television et partage ses anecdotes :  » le premier qui est venu c’était en 72, c’était Tino Rossi. On n’avait pas le livre d’or, et monsieur Tino Rrossi m’a demandé de le signer. Je lui ai dit : écoutez je suis désolé, mais mon livre d’or je ne l’aurai que demain. Eh bien il m’a dit, je passerai demain. Figurez-vous qu’il est passé à Pirae, il a signé le livre d’or, et il est parti, j’ai trouvé ça formidable », raconte-t-il avec beaucoup d’émotions.  Autre histoire qui a marqué le couple Galopin, c’est leur rencontre avec le prince Albert.« Il est venu à mon restaurant, il m’a demandé un magnétoscope, je lui ai dit j’en ai un mais il est chez moi, et il m’a dit, est-ce que je peux venir chez vous regarder mon film ? Bien sûr, on a amené le champagne, il a regardé son film, on l’a laissé tranquille, et je l’ai raccompagné chez lui.
 
Après 61 ans de carrière, Jean Galopin peut partir à la retraite tranquillement. Son personnel qui le considère comme leur « papa », est bien triste de son départ à la retraite, mais est heureux d’avoir travaillé auprès de lui. Et puis, la relève est assurée avec son fils Tereva Galopin qui tient le Soufflé. D’ailleurs, il reprend le restaurant de son père.
Voyager, faire de la peinture, faire du jardin, c’est le programme que compte tenir Jean Galopin.
 

Rédaction Web 

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