Le casse-tête du financement de la PSG

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Augmenter le taux des cotisations maladies de 14,94 % à 20,27 %, c’est ce que préconise une agence de conseils pour financer la Protection Sociale Généralisée (PSG). Présentée vendredi matin aux membres du conseil d’administration de la CPS, cette idée a été rejetée. Le financement de la PSG demeure un casse-tête et le Pays devra encore mettre la main à la poche, selon Patrick Galenon.

Publié le 26/08/2023 à 8:19 - Mise à jour le 26/08/2023 à 8:19

Augmenter le taux des cotisations maladies de 14,94 % à 20,27 %, c’est ce que préconise une agence de conseils pour financer la Protection Sociale Généralisée (PSG). Présentée vendredi matin aux membres du conseil d’administration de la CPS, cette idée a été rejetée. Le financement de la PSG demeure un casse-tête et le Pays devra encore mettre la main à la poche, selon Patrick Galenon.

Dans les couloirs de la CPS, Eugène Sommers, administrateur, étudie les préconisations d’une agence de conseils pour financer la PSG.

Elle propose l’instauration d’un taux de cotisations « assurance maladie » dépassant les 20 % pour le Régime des salariés. Une hausse de plus de 5 points comparativement au niveau actuel. Du jamais vu, selon le syndicaliste.

« Ça me choque pour les salariés. Moi, je suis là pour les salariés. Après, c’est le Pays qui décide », a-t-il soufflé.  

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Le conseil d’administration a finalement rejeté l’idée d’une telle hausse. Autre préconisation du rapport : un financement de la PSG en partie grâce à la fiscalité indirecte, comme la fameuse TVA sociale. Une taxe dont le gouvernement a décidé la suppression à compter du 1er octobre.

« 9 milliards de francs, c’est ce qu’aurait rapporté la Contribution de solidarité si elle avait été maintenue. Cela correspondait à un besoin réel de la Caisse. Mais ça ne prend pas en compte la future dégradation des comptes de la CPS », a souligné Maxime Antoine-Michard, le vice-président de la CPME et administrateur. Et celui-ci de poursuivre :  « au travers des présentations qui nous ont été faites, on prévoit qu’il y a au moins 2 milliards de francs supplémentaires à financer. Donc il va falloir trouver d’autres sources de financement que les prélèvements sur les salaires et les cotisations patronales ».

« Cela va être pris en compte par le territoire »

Le président Moetai Brotherson s’est montré vague sur les mesures à venir destinées à compenser la suppression de la TVA sociale. Le président du Conseil d’administration de la CPS, Patrick Galenon, estime, lui, que le Pays devra mettre la main à la poche, d’une manière ou d’une autre : « Il s’agit de 40 milliards de francs sur les 145 milliards de la PSG. Cela va être pris en compte par le territoire. Voilà. Maintenant, ce sont eux qui vont nous dire si ce sont des nouvelles taxes. Je ne sais pas. C’est à eux qu’il faut le demander ».

Cinq gouvernements se sont penchés sur la réforme de la Protection Sociale Généralisée ces dernières années. Le sujet sera peut-être une nouvelle fois abordé lors de la prochaine session budgétaire de l’Assemblée qui s’ouvrira le 21 septembre.

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