Le budget de Tahiti Tourisme « doublé pour le Japon »

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La ministre du Tourisme Nicole Bouteau a passé une semaine au Japon. De retour au fenua, elle était l'invitée de nos journaux :

Publié le 16/09/2019 à 11:49 - Mise à jour le 16/09/2019 à 15:08

La ministre du Tourisme Nicole Bouteau a passé une semaine au Japon. De retour au fenua, elle était l'invitée de nos journaux :

« Depuis environ 5 ans maintenant, notre tourisme est en phase de croissance avec une année 2018 qui a marqué un tournant puisque nous avons dépassé le seuil symbolique des 200 000 touristes. Une année 2019 qui commence très bien : sur les six premiers mois de l’année, nous connaissons une croissance de près de 14%. Mais c’est vrai que principalement, nos deux marchés émetteurs principaux sont les Etats-Unis et l’Europe. Ils représentent à eux seuls quasiment 70% de nos flux touristiques. »

Comment comptez-vous garder cette dynamique ?
« A côté de ça, notre objectif c’est bien évidemment de garder cette dynamique. Et de l’autre côté, nous ne souhaitons pas mettre nos oeufs dans le même panier. Il est important de poursuivre la diversification de nos marchés et l’Asie fait partie de cette diversification. Nous avons constaté ces dernières années une baisse du marché japonais qui est un marché historique puisque ça fait 50 ans que nous travaillons avec ce marché. Avec un décrochage l’année dernière, assez important. Nous nous sommes déplacés une première fois pour rencontrer nos partenaires japonais, et cette année il s’agit de la deuxième fois. Comment est-ce que nous rattrapons et comment est-ce que nous comptons relancer ce marché ? D’abord nous avons doublé le budget de Tahiti tourisme sur le Japon, ce qui permet à Tahiti tourisme de faire plus de formations des agents de voyage, plus de voyages de familiarisation, plus de voyages de presse également, plus de séminaires, plus de présence sur le marché pour donner plus de visibilité à notre destination. Il est vrai que c’est un marché où la confiance est importante, où il était nécessaire d’aller rencontrer l’ensemble de nos partenaires, les Tour opérateurs, et c’est ce que nous faisons depuis 2 ans. »

Vous avez également participé à une soirée dédiée à la Polynésie à l’ambassade de France. Quels ont été les sujets abordés ?
« L’ambassade s’était engagée l’année dernière à nous accueillir parce que nous avons rappelé à nos partenaires, et c’était important, que la Polynésie c’est la France, la France au sein du Pacifique. Ils sont très attachés également à ce lien qu’il y a entre le Japon et la France et donc nous avons organisé une soirée prestige avec Tahiti tourisme à l’intention de tous nos partenaires et nous leur avons délivré ce message que nous avons délivré tout au long de notre séjour en disant « vous êtes importants pour nous, vous êtes un marché historique, nous souhaitons poursuivre la diversification de nos marchés, nous renforçons les moyens, nous sommes à vos côtés et nous sommes là également pour vous entendre, pour voir comment est-ce que nous pouvons améliorer les choses. » Parmi les questions qui ont pu être abordées il y a celle de l’évolution de notre réceptif en matière d’hébergement. Nous leur avons aussi expliqué qu’aujourd’hui notre destination était une destination où l’hébergement se diversifiait aussi : hôtels, mais pas uniquement, également pensions de famille, et nous avons pu évoquer cette évolution du réceptif à horizon 2023. »

Quelles sont vos prochaines opérations ? La journée mondiale du tourisme est pour bientôt. Concrètement, en quoi ça consiste et à quoi ça sert ?
« Effectivement, ça fait partie des événements annuels où c’est l’occasion de rappeler à tous que le tourisme est notre première industrie. Que c’est le moteur de notre économie. Qu’il est le premier pourvoyeur d’emplois dans notre pays. Donc ça rentre dans notre campagne de sensibilisation de la population pour dire que nous sommes tous un maillon de la chaîne, que c’est notre richesse et que nous sommes aussi la richesse de notre pays. Que lorsque nos visiteurs viennent, ils viennent avant tout à la rencontre des Polynésiens, pas uniquement de la destination, pas uniquement d’un hôtel et c’est ce que nous avons dit également sur le marché japonais. Vos clients ne viennent pas à la rencontre d’un hôtel, ils viennent à la rencontre d’une culture, d’authenticité et avant tout d’une population qui est extrêmement chaleureuse. Mais au-delà de la journée mondiale du tourisme, la veille le 26 septembre, ce sera un moment important. Nous organisons les assises du tourisme avec pour objectif de commencer avec l’ensemble des professionnels du tourisme mais également la société civile qui est conviée, les institutions, pour bâtir notre prochaine feuille de route 2020-2025 puisque vous le savez, notre stratégie de développement touristique arrive à terme l’année prochaine. »

Le salon du tourisme a lieu au mois de février. Sans Air Tahiti, vous ne craigniez pas que ce soit un « flop » ?
« Nous y avons travaillé avec Air Tahiti qui nous a expliqué à l’avance qu’ils étaient en pleine transition puisqu’ils changent de logiciel de réservation. Nous avons consulté les partenaires qui participent à cet événement et il y a eu le souhait de maintenir. Donc nous sommes en train de nous organiser mais le salon aura lieu. Je vous rappelle que ce salon, oui c’est important. C’est du tourisme d’intérieur. Les îles sont très présentes mais Tahiti et Moorea le sont également aujourd’hui. Ce sont 45% de nos exposants, ce sont également les transporteurs maritimes et les îles souhaitent également être présentes. Cette année c’est exceptionnel parce qu’effectivement Air Tahiti est en pleine mutation mais on sera au rendez-vous. »

Des partages de code sont prévus avec le Canada d’après le conseil des ministres et Air France aussi pour le Mexique. Ce sont des marchés à développer ?
« En fait le conseil des ministres, tout récemment, a permis de pouvoir développer des liens directs entre le Canada et la Polynésie. Donc ça permet à des compagnies locales, les nôtres ou à des compagnies canadiennes de pouvoir desservir directement depuis le Canada. Mais au-delà de ça, ce qui se pratique beaucoup et c’est ce que font Air France et Air Tahiti Nui, c’est le partage de code c’est-à-dire de travailler avec des compagnies canadiennes pour pouvoir rejoindre la Polynésie via Los Angeles notamment puisque c’est leur point de connexion avec le continent américain. Donc Air Tahiti Nui le fait, Air France le fait. L’aérien aujourd’hui c’est ça, c’est du maillage, c’est se connecter avec de grandes villes avec des partenariats avec de grandes compagnies aériennes. »

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