Le Bac : un tremplin ou une finalité ?

Publié le

Publié le 15/06/2016 à 7:34 - Mise à jour le 15/06/2016 à 7:34

Depuis 10 jours, 5345 lycéens terminent l’année scolaire par les épreuves du baccalauréat.
Un examen qui se prépare depuis le mois d’octobre, car rien qu’en Polynésie, le bac, c’est pas moins de 120 sujets, et 23 000 copies corrigées par 750 professeurs.
Si initialement la maîtrise des disciplines traditionnelles et fondamentales étaient les seules prises en compte, les nouveaux savoirs sont de plus en plus reconnus grâce aux options, comme en témoigne Pépin Mou Kam Tsé, proviseur du lycée de Papara : « Les fondamentaux sont essentiels pour la poursuite des études, mais on travaille de plus en plus sur l’acquisition de nouvelles compétences, en particulier au niveau du numérique dans la gestion de nouvelles technologies. »
 
La moitié d’une classe d’âge obtient le BAC : 7 lycéens sur 10. Aujourd’hui, il est davantage un tremplin qu’une finalité. « Auparavant, le BAC était une fin en soi, maintenant depuis quelques années c’est un passeport d’entrée aux études post-bac », a confié le proviseur de Papara. Marco Attal, responsable de l’orientation à la DGEE (Direction générale de l’éducation et des enseignements) ajoute :
« Le baccalauréat tel qu’il a été conçu, n’est absolument pas prévu pour une insertion professionnelle. On est préparé à des études supérieures,  à rédiger, à réfléchir, à concevoir, mais en aucun cas à occuper un emploi. Le seul bac qui a été crée pour cela et qui fête ses 30 ans cette année, c’est le bac professionnel. Comme son nom l’indique, il a été conçu pour s’insérer dans la vie active. »
 
 
Mais les filières technologiques et professionnelles sont de moins en moins considérées comme des voies de garage. Elles mènent aussi à l’enseignement supérieur.
Une fois le bac en poche, la majorité des diplômés poursuivent leurs études en Polynésie. « Le suivi des bacheliers en Polynésie n’est pas simple, en métropole aussi d’ailleurs. Quand ils vont à l’étranger, on ne sait pas si par définition ils continuent leurs études ou pas. Ni où ni pour faire quoi. Cela dit, majoritairement, les bacheliers qui poursuivent leurs études, les poursuivent en Polynésie française. Pour un tas de raisons, c’est le coût financier important, du voyage, de l’installation etc. Mais aussi le coût psychologique et affectif, »  rapporte le représentant de la DGEE. 
 
Les épreuves orales ont démarré le 14 juin. Les résultats de la 1ère session 2016 seront connus le 23 juin. 
 
 

Rédaction web avec Laure Philiber
 

 

Découvrez le reportage ici :

Dernières news