« L’avenir de la Polynésie passera par son environnement »

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Publié le 08/09/2018 à 14:30 - Mise à jour le 08/09/2018 à 14:30

L’avenir du tourisme se trouve-t-il dans l’écologie ? C’est en tout cas l’opinion de bon nombre de prestataires présents cette semaine, à Tahiti, pour le salon du tourisme. Ils sont de plus en plus nombreux à amorcer une transition énergétique, à réduire leur consommation de produits toxiques, à faire leur fa’a’apu ou encore à réduire leurs déchets. Il s’agit bien sûr, pour eux, de préserver la planète, mais aussi, d’attirer une nouvelle clientèle.

De plus en plus de citoyens sont à la recherche de vacances qui ne polluent pas. Au salon du tourisme, ce week-end, certains se sont mis en quête d’activités et d’hébergements respectueux de l’environnement.

> Panneaux solaires, récupérateur d’eau, recyclage…

 Ahe aux Tuamotu, Franck Testud, propriétaire d’une pension sur un motu, est un écologiste convaincu. Motivé, il investit beaucoup d’énergie pour limiter l’impact de son établissement sur l’environnement. Le Polynésien d’adoption raconte : « Dès le départ, on a été sensible à l’environnement. Pour une très grande partie de la pension, on a choisi le solaire. Aujourd’hui, on a entre 130 et 140 panneaux. C’est vraiment une qualité d’énergie. Il y a peu de maintenance et il y a un rendement qui est vraiment intéressant… »

Panneaux solaires, osmoseurs, recyclage ou encore nettoyage des plages de l’île, Franck et sa famille se sont mis au vert. Pour de bon. Au fil des années, le professionnel a remarqué que les touristes sont de plus en plus nombreux à se soucier de l’environnement. Franck Testud l’assure : « L’avenir de la Polynésie, ça passera par son environnement, dans tous les domaines. […] C’est essentiellement du civisme. »

« Les déchets sont un grand problème chez nous »

A Fakarava, même combat. Le lagon de l’atoll été classé réserve de biosphère par l’Unesco. Les professionnels du tourisme s’engagent eux aussi à mieux consommer et limiter leur émission de carbone. Madame Tau, patronne d’une pension sur l’île, en fait partie. Elle décrit : « Les déchets sont un grand problème chez nous et on essaie de s’y mettre aussi. On tient à préserver l’environnement. Cela peut aussi permettre d’attirer de nouvelles personnes. »

Etre un établissement écologique reste tout de même un vrai défi, en particulier pour les îles éloignées qui ne peuvent pas bénéficier de maintenance. Si des efforts ont été faits, certains professionnels réclament plus de considération des pouvoirs publics pour encourager les démarches respectueuses de l’environnement.

De son côté, l’association des pensions de famille se réjouit de voir toutes ces initiatives. A Tahiti, une pension a été labellisée Clef verte. Mélina Bodin, présidente de l’association, déclare : « Nous avons déjà discuté de ce label avec la ministre du Tourisme (NDLR : Nicole Bouteau). Maintenant, il faut voir comment mettre en place ce label clef verte. Il faudrait qu’il soit trouvé partout. La Polynésie c’est le dernier Eden sur terre… »

Rédaction web avec Tamara Sentis et Mata Ihorai 

La label Clef verte, pour quoi? Pour qui?
 
Clef Verte est un label environnemental international pour les hébergements touristiques et les restaurants, décerné par la Fondation pour l’Éducation à l’Environnement (FEE).

La démarche Clef Verte est une démarche volontaire et continue visant à la mise en place d’une gestion environnementale responsable.
La Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM) est le représentant du label sur le fenua. La CCISM gère tout : l’audit, l’accompagnement et la délivrance.

Pour tout savoir, c’est ICI
 

 

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