L’autoconsommation est la consommation de denrées non achetées qui peuvent être produites par le ménage pour lui-même ou offertes au ménage. Elle correspond aux fruits et légumes récoltés ou cueillis ; animaux élevés pour leur viande ou leurs œufs ; poissons pêchés, gibier chassé ; prélèvements sur stock concernant les ménages qui ont un commerce ou une exploitation agricole ; cadeaux offerts aux ménages. Les produits auto-consommés sont considérés à la fois comme une dépense et une ressource pour le ménage et sont évalués au prix du marché au moment de l’enquête.
Depuis 2000, les familles polynésiennes n’ont pas davantage eu recours à l’autoconsommation dont la valeur globale, estimée à 22,5 milliards de Fcfp, est en baisse si l’on tient compte de l’inflation. Avec un montant mensuel moyen estimé à 26 000 Fcfp par ménage, l’autoconsommation, ou consommation non monétaire, ne représente plus que 8 % de l’ensemble de la consommation contre 11 % en 2000.
Alimentation, consommation hors domicile et habillement demeurent les principaux postes par ordre d’importance, comme en 2000, mais leurs proportions évoluent. Grâce à l’autoconsommation, agriculteurs et pêcheurs réalisent une réelle économie au niveau de leurs dépenses et les familles aux bas revenus atténuent leurs difficultés budgétaires.
Sur le plan géographique, les habitants des îles Marquises et Australes ont encore massivement recours à l’autoproduction et aux échanges de produits d’origine végétale ou animale, qui leur permettent de satisfaire plus de la moitié de leur consommation alimentaire totale.
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