L’association Agir contre le sida reprend du service

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Après 5 années en sommeil, l’association Agir contre le Sida reprend du service. Lundi un nouveau bureau a été élu, avec à sa tête Karel Luciani, notre invité en plateau mardi soir.

Publié le 08/01/2020 à 10:08 - Mise à jour le 10/01/2020 à 9:19

Après 5 années en sommeil, l’association Agir contre le Sida reprend du service. Lundi un nouveau bureau a été élu, avec à sa tête Karel Luciani, notre invité en plateau mardi soir.

Avant d’aborder les enjeux de cette nouvelle mandature, revenons sur les difficultés qui ont conduit l’association à 5 années de sommeil. Que s’est-il passé ?
« Je pense que c’était juste des problèmes de bureau, de local et de financement. Cette équipe qui a été courageuse et qui a porté cette association pendant de nombreuses années, elle s’est essoufflée, et c’est normal. Le problème est qu’il n’y avait pas de nouvelles personnes courageuses pour prendre la relève. »

Est-ce qu’aujourd’hui vous lancez un appel à des bénévoles pour vous rejoindre et soutenir vos actions ?
« Oui, parce que pour l’instant on n’est pas très nombreux. On est 9 et la Polynésie est vaste, il y a beaucoup d’archipels et il faut travailler. C’est toujours un sujet sensible et il faut des bénévoles. »

Si le nombre de cas de VIH/sida est contenu en Polynésie, les infections sexuellement transmissibles (IST) connaissent une véritable explosion depuis quelques années. Elles touchent majoritairement les jeunes de 15 à 24 ans. Avez-vous prévu des campagnes spéciales pour les IST ?
« On va essayer, avec la direction de la Santé et Dr Lam, de mettre en place des actions qui seront des solutions à ces problèmes. Mais l’association va surtout essayer de travailler sur l’éducation. Et en Polynésie, il y a la culture polynésienne où on a ce sentiment de honte quand il faut parler de tabou, de sexualité. Et ce ha’ama, c’est vraiment un problème, parce que les gens savent ce qu’il faut faire, mais ils ne le font pas, ils ont honte d’aller voir un médecin pour se faire dépister, par exemple. »

La direction de la Santé menait aussi des actions au sein des établissements scolaires. Allez-vous vous associer à ces actions ou aurez-vous des actions bien spécifiques pour la lutte contre le VIH/sida ou les infections sexuellement transmissibles ?
« On va essayer de toujours s’associer, participer. C’est une bonne méthode d’éduquer, de sensibiliser la population et la jeunesse. Et si on a les moyens financiers de développer d’autres actions, eh bien on le fera également. »

Vous êtes-vous déjà fixé des objectifs pour l’année 2020 ?
« Oui, c’est de démarrer tout de suite sur la rédaction de projets et de recherches de financements parce que c’est vraiment le nerf de la guerre. »

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