L’assemblée de Polynésie française sous évaluation

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Publié le 10/05/2017 à 8:40 - Mise à jour le 10/05/2017 à 8:40

Une mission pas comme les autres. Ces administrateurs sont dépêchés par la commission d’évaluation des politiques publiques, afin d’apporter leurs expériences aux élus polynésiens. Ils s’intéressent également à la réorganisation des services, à l’organisation du travail en commission, au suivi de l’application des textes et à leur mise à jour… Ils formeront aussi nos élus à l’Assemblée locale.

« C’est toujours très intéressant de voir comment s’organise et comment travaille nos collègues car l’on a surement beaucoup de choses à apprendre. » explique Philippe Lamy, l’un de ces deux administrateurs.

Ce partenariat mis en place en 2012 avec l’assemblée territoriale, est un outil assez novateur pour la métropole et les collectivités. C’est une des missions constitutionnelles du Parlement, qui vote la loi, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. « Pour bien légiférer, il faut évaluer avant et après. C’est quelque chose de nouveau, mais qui coule de source, et c’est pour cela que les parlementaires comprennent l’intérêt de la démarche. »

Pour Philippe Lamy, « C’est un travail de mise en commun des compétences et des avis de tout le monde pour pouvoir avancer dans l’amélioration de la gestion publique. Par exemple, demander aux citoyens eux mêmes ce qu’ils pensent de la politique publique, tout cela sont des idées qui il y a trois ou quatre ans n’existaient pas à l’assemblée nationale. Il y a tout un ensemble de méthode à mettre en place pour qu’une évaluation de politique publique soit menée. »

Du coté de Marcel Tuihani, l’intérêt de ce type de mission se réside dans « La responsabilité des élus que nous sommes et que les textes que nous adoptons ici répondent véritablement aux besoins de la population, et le fait de procéder à ces évaluations, fait preuve de bonne gestion et de responsabilité des représentants. »

Pour le président de l’Apf, « C’est très important. Je n’ose pas faire un état des lieux de tous les textes que nous avons adopté et de leur efficacité, car j’ai peur de constater que plus de 50% des textes ne sont pas à jour de la situation économique et social.(…) Nous sommes élus par le peuple, et nous devons réagir par rapport au peuple. »

 

Rédaction Web avec Laure Philiber

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