L’appel à l’aide d’une famille menacée d’expulsion

Publié le

Un jeune couple et leurs 4 enfants n’en peuvent plus d’attendre l’aboutissement de leur demande de logement social. Une demande qui date de 2017 selon leurs dires. Le couple comme tous les occupants de l’actuelle maison où il vivent, seraient menacés d’expulsion par le propriétaire. Logés dans des conditions insalubres, ils lancent un appel à l’aide au ministre du Logement.

Publié le 17/07/2020 à 17:27 - Mise à jour le 21/07/2020 à 16:05

Un jeune couple et leurs 4 enfants n’en peuvent plus d’attendre l’aboutissement de leur demande de logement social. Une demande qui date de 2017 selon leurs dires. Le couple comme tous les occupants de l’actuelle maison où il vivent, seraient menacés d’expulsion par le propriétaire. Logés dans des conditions insalubres, ils lancent un appel à l’aide au ministre du Logement.

Mise à jour du 21 juillet – Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement, a déclaré qu’il comptait bien dénouer la situation : « Je demanderai à ce que l’OPH regarde de près la situation de ces 6 familles. Notre souhait, et celui du président, c’est de faire en sorte de protéger nos familles polynésiennes. (…) Malheureusement, il y a beaucoup de familles qui vivent dans des quartiers insalubres à Papeete, à Faa’a, mais aussi Pirae… Ce que nous essayons de faire aujourd’hui, c’est d’augmenter la production de logements pour aider ces familles-là.« .

Dans une vieille maison à étages de Paofai, vivent Marie Tehei, 34 ans, et sa petite famille, dans des conditions insalubres. Avec son mari et leurs quatre enfants, ils occupent une pièce d’à peine 10 mètres carrés. Une pièce que son tane a aménagé avec les moyens du bord. Sans fenêtres ni portes, avec pour seul confort 4 matelas superposés dans le coin et une grande télé branchée sur un circuit électrique de l’après-guerre. Une solution de logement qui dure depuis plusieurs années. « On était parti, étant relogés par l’AISPF (Agence immobilière sociale de Polynésie française, NDLR) pendant deux ans, mais au bout des deux ans, on devait quitter le logement. Et on ne savait pas où aller, donc on est revenu ici où il n’y avait rien, tout était cassé. (…) C’est invivable d’être ici à 5 personnes. Tout est pourri. J’ai pitié de mes enfants » confie Marie Tehei, dont une de ses filles, asthmatique, est souvent hospitalisée.

Depuis l’an dernier pourtant, Marie a trouvé un emploi stable. Elle est actuellement en CDI depuis mai 2020. Son époux, malade, touche une pension COTOREP de 33 000 Fcfp par mois. Un retour dans la famille n’est pas une option envisagée pour le couple. La situation serait pire selon Marie. En 2016, elle a effectué les démarches auprès de l’Office de l’Habitat (OPH) pour demander un logement, sans succès jusqu’à présent : « J’avais complété tous les documents nécessaires et fait le dossier. Mais ils m’ont dit qu’ils n’ont pas reçu mes documents, alors que je les ai bien déposé en septembre 2016 ».

Et depuis peu, le propriétaire des lieux souhaite récupérer la maison. Il a entamé une procédure judiciaire pour expulser tous les occupants. C’est donc un appel à l’aide que Marie lance en direction des autorités à l’heure où le monde a les yeux rivés sur le Covid-19 et ses conséquences. L’appel d’une mère de famille en détresse dont la seule volonté qui l’anime désormais est celle d’offrir à ses enfants un logement décent.

Dernières news