L’agrandissement du foyer d’accueil Pu O Te Hau en bonne voie

Publié le

Lancé en juillet dernier, le chantier d’extension du foyer Pu O Te Hau permettra, à terme, d’accueillir une vingtaine de nouvelles pensionnaires avec leurs enfants. Ce centre d’accueil d’urgence qui est souvent la seule solution pour mettre en sécurité ces femmes victimes de violences conjugales accueille chaque année près de 200 personnes.

Publié le 11/01/2022 à 10:20 - Mise à jour le 11/01/2022 à 16:23

Lancé en juillet dernier, le chantier d’extension du foyer Pu O Te Hau permettra, à terme, d’accueillir une vingtaine de nouvelles pensionnaires avec leurs enfants. Ce centre d’accueil d’urgence qui est souvent la seule solution pour mettre en sécurité ces femmes victimes de violences conjugales accueille chaque année près de 200 personnes.


Pour beaucoup c’est un simple chantier, mais pour Rowena Tuhoe, directrice du centre Pu O Te Hau qui accueille les femmes avec ou sans enfants de toute la Polynésie ayant été victimes de violences conjugales et/ou domestiques, ces fondations sont signe d’espoir. Accueillant actuellement une quarantaine de personnes, le foyer d’accueil d’urgence Pu O Te Hine Here pourra offrir une vingtaine de places supplémentaires grâce à cette extension.

Implanté sur un terrain de 2 000 m² jouxtant ce centre, ce projet de 206 millions de Fcfp permettra d’améliorer le quotidien de ces personnes. Il permettra aussi et surtout, d’absorber les demandes toujours plus pressantes. « Par manque de place, je ne peux accueillir davantage de personnes, donc c’est un projet novateur qui permettra non seulement d’agrandir et de faire évoluer notre capacité d’accueil, mais surtout de rendre un minimum de confort pour que la femme puisse se reconstruire comme il le faut et se tourner vers un avenir meilleur » explique-t-elle.

Chantal Galenon, présidente du Conseil des femmes de Polynésie, invitée du journal :


Âgées de 18 à 70 ans, ces femmes et enfants abandonnés de tous, arrivent malgré la douleur à se reconstruire grâce à une équipe totalement dévouée. Mais pour ces professionnels, l’urgence se situe aussi dans l’avenir de ces destins brisés. Cela passe par un soutien psychologique et par la réinsertion professionnelle : « Nous avons besoin de plus de soutiens pour pouvoir mener à bien nos actions, qui sont également de trouver des formations dignes de ce nom pour qu’elles puissent à nouveau se réapproprier leur vie. Des formations tout autour de la culture polynésienne que ce soit du tressage, du chant etc. Ce sont des formations efficaces, mais ce n’est pas suffisant pour évoluer davantage dans ce monde qui évolue tous les jours ».

Lire aussi > Femmes et enfants victimes de violences en Polynésie – Chantal Galenon à la rencontre de Brigitte Macron

Pu O Te Hau a accueilli pour l’année 2020 plus de 70 femmes en urgence absolue avec autant d’enfants. Faute de place, le centre a dû en refuser autant. Financé à 40% par l’État et 30% par le Pays qui loue ce terrain, et à 15% de ressources propres, ce nouveau centre d’hébergement attend encore des dons privés à hauteur de 15% du montant total soit 60 millions de Fcfp.

Dernièrement, le centre Pu O Te Hau a été distingué par le ministère des Outre-mer lors d’un appel à projets sur le thème « Mobilisés contre les discriminations et les violences faites aux femmes ».

Dernières news