L’Académie marquisienne célèbre ses 20 ans

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L'académie marquisienne célèbre cette année ses 20 ans d'existence. Antoinette Kohumoetini Duchek, l'un de ses membres, était notre invitée en plateau pour en parler.

Publié le 15/01/2020 à 11:42 - Mise à jour le 15/01/2020 à 12:33

L'académie marquisienne célèbre cette année ses 20 ans d'existence. Antoinette Kohumoetini Duchek, l'un de ses membres, était notre invitée en plateau pour en parler.

Elle a vu le jour, officiellement, par décret, le 27 janvier 2000 : l’Académie marquisienne, initialement intitulée Tuhuna ‘Eo Enata, s’est donné pour mission d’enrichir et de sauvegarder la langue marquisienne.

Parmi ses membres fondateurs, on retrouve Alain Fournier, Joseph Kaiha, Lucien Kimitete, Antoinette Kohumoetini épouse Duchek, Léonie Peters épouse Kamia, Delphine Taiapupu épouse Rootuehine, Félicienne Taiaapu épouse Heitaa, Julien Tamarii, Georges Teikiehuupoko, Léone Teikipupuni épouse Tauhiro, Tehaumate Tetahiotupa, Sarah Tetuanui-Peters épouse Vaki et Mathias Tohetiaatua.

Invitée de notre journal mardi soir, Antoinette Kohumoetini Duchek, membre de l’Académie marquisienne, a effectué un état des lieux de l’usage de cette langue par les familles originaires de l’archipel :

« La culture marquisienne, on peut dire qu’elle est vivante, et beaucoup d’événements nous le montrent. C’était le cas du Matavaa il y a quelques semaines. Les jeunes s’approprient leur culture, à leur manière. Par la musique, par le tatouage, et de ce côté-là, ma culture est vivante. Au niveau de la langue, par contre, on a quelques inquiétudes tout de même. Le constat est fait par les enseignants et les spécialistes de la langue marquisienne aux Marquises : la langue marquisienne est de moins en moins parlée dans les familles. On a l’impression que la langue marquisienne n’est plus tout à fait la langue maternelle dans certaines familles.
En étant enseignante ici à Tahiti, je remarque que les jeunes Marquisiens qui viennent sur la Société ont cette particularité de vouloir montrer qu’ils sont Marquisiens. Je pense que l’éloignement les encourage à s’approprier leur culture, leur identité, notamment à travers la langue et la danse. »

De gauche à droite, Jacques Iakopo Pelleau, Georges Toti Teikiehuupoko, Tehaumate Tetahiotupa, Antoinette Duchek, Félicienne Heitaa, Julien Tamarii, Sylvain Fournier, Delphine Rootuehine et Gabriel Teikitekahioha. (crédit photo : académie marquisienne)

La semaine dernière, Te Pu Tuhuka Èo Ènana a tenu une assemblée générale à Taioahe. Il a été question des célébrations officielles de cet anniversaire. Fin octobre, une série de manifestations marquera l’événement.

Déjà présente sur les réseaux sociaux à travers sa page Facebook, l’académie va se doter, cette année, d’un site Internet afin de promouvoir la langue.

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