La Santé entre en grève

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La grève est effective depuis ce mercredi matin à l’hôpital du Taaone, au centre de formation Mathilde Frébault et à la direction de la Santé. Ces agents demandent plus de moyens pour une meilleure prise en charge des soins et une discussion avec les ministères de la Santé, du Travail et de la Fonction publique. Aucune négociation n'a eu lieu ce jour.

Publié le 28/08/2019 à 17:36 - Mise à jour le 29/08/2019 à 11:23

La grève est effective depuis ce mercredi matin à l’hôpital du Taaone, au centre de formation Mathilde Frébault et à la direction de la Santé. Ces agents demandent plus de moyens pour une meilleure prise en charge des soins et une discussion avec les ministères de la Santé, du Travail et de la Fonction publique. Aucune négociation n'a eu lieu ce jour.

La santé s’essouffle et ses agents le font savoir ! Si à la direction de la Santé, c’était le calme plat ce mercredi matin. Du côté de l’hôpital du Taaone, près d’une centaine de salariés des différents services étaient sur le piquet de grève. Après l’échec des discussions de la veille, l’intersyndicale a lancé une grève illimitée. Treize points de revendications ont été déposés ici. Parmi les principaux : la revalorisation de la grille, la prime d’assiduité et le 13e mois.

« Nos principales revendications datent de plus de 15 ans, pour certaines 5 ans, lâche Mireille Duval, secrétaire générale adjointe CSTP/FO au CHPF. Et c’est simple, c’est le respect des valeurs, la reconnaissance des compétences, la mise en place de concours et pourquoi pas la révision statutaire. Ça fait longtemps qu’on demande ça, et ça suffit. »

Les médecins, eux, ne sont pas en grève. Ils continuent d’accueillir les malades. Le Centre hospitalier de la Polynésie française assure un service minimum.

À Mamao, l’institut de formation Mathilde Frébault est aussi en grève. Pour la première fois depuis 50 ans, 6 des 9 formateurs ont cessé les cours. Ils demandent plus de moyens et de considération.

« On nous a retiré nos congés pédagogiques qui étaient une juste compensation du travail qu’on était censé faire à la maison, explique Raphaël Colombani, délégué CSTP/FO du personnel. Et donc à partir du moment où on nous retire cette compensation, soit on travaille à la maison pour la gloire, soit on ne le fait plus. »

Aucune négociation n’était prévue dans l’après-midi entre l’intersyndicale et les ministères de la Santé, de la Fonction publique ou du Travail. Si la grève est toujours effective lundi, jour de rentrée à l’institut Mathilde Frébault, 90 étudiants infirmiers n’auront pas cours. À l’hôpital du Taaone, les grévistes menacent de filtrer les entrées.

Dans un communiqué, le ministère de la Santé indique avoir dénombré, ce mercredi, 18 grévistes, soit moins de 2% des effectifs sur un total de 1058 agents, tous services confondus, à la direction de la Santé ; et 69 grévistes (34 ont été assignés pour nécessité de service) sur un effectif total de 880 agents, au CHPF (Centre hospitalier de la Polynésie française).

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