Pour Milou Enmai : « Après Maco Tevane on perd à nouveau un GRAND monsieur et pas que pour la defense du reo maohi car ce militant, humaniste savait aussi faire partager son amour pour le patrimoine, ses passions pour la culture et dire au manahune maohi qu’il ne devait pas avoir peur d’être fier. RIP John…. »
Hereapetahi Ariitai « Que ce Grand Homme , gardien et défenseur infatigable de notre patrimoine culturel, environnemental et sociétal repose en Paix ; sincères condoléances à ses proches et à sa Famille. Merci pour ton dévouement et tes actions axées sur la défense d’une noble cause, celle de préserver la qualité de vie de notre Fenua ».
Floriana Lai « Mauruuru pour la sauvegarde du Reo, Mauruuru pour le combat contre le nucléaire, Mauruuru pour la défense des malades polynésiens atteints de maladies radio-induites que la relève suive comme je t’ai entendu le dire à maintes reprises ; pour tout cela Respect et Courage et Paix à ta famille. Te aroha ia Nui. »
Homme de culture et de convictions, John Taroanui Doom a œuvré toute sa vie au service des polynésiens. Né en 1936 à Tubuai, il assiste en 1966 au premier tir à Moruroa. Cette expérience marquera sa vie. Très impliqué au sein de l’église protestante, il devient diacre en 1962, puis en 1971, secrétaire général de l’Eglise protestante de Polynésie. En 2001, il fonde avec Roland Oldham et Bruno Barillot l’association Moruroa e Tatou.
John Doom est également connu pour son engagement pour la défense des langues polynésiennes. Fondateur avec Maco Tevane de l’Académie Tahitienne, il devient en 2012 président de l’institution, et sera un moteur dans les projets du Fare Vana’a, notamment au travers de la publication des dictionnaires et des lexiques. John Doom était également un membre très actif du CESC (Conseil économique, social et culturel).
Avec conviction, mais avec une grande tolérance et un grand respect d’autrui, John Doom a consacré sa vie à défendre les polynésiens. C’était un homme d’une profonde humanité, qui aimait le peuple polynésien, sa culture et ses langues. Il laissera à tous ceux qui l’ont côtoyé le souvenir de sa grande bonté, de son esprit vif, et de sa détermination.
C’est l’ensemble de la Polynésie qui pleure aujourd’hui un grand homme, un sage, un guide. A sa famille, à ses proches, le gouvernement adresse ses plus sincères condoléances. »
Membre fondateur de l’académie tahitienne Te fare Vana’a qu’il dirigeait depuis 2012, M. Doom a toujours été un ardent défenseur de la langue tahitienne.
M. Doom était très engagé dans l’Eglise protestante maohi, en qualité de diacre tout d’abord puis à partir de 1971, en tant que Secrétaire général de l’Eglise protestante de Polynésie nouvellement indépendante des Missions protestantes de Paris.
John Doom a surtout été un fervent combattant contre le nucléaire et était notamment le coordinateur national de l’association Moruroa e Tatou, association pour la reconnaissance des victimes des essais nucléaires, créée le 4 juillet 2001.
Au nom de l’ensemble des élus de l’assemblée de la Polynésie française, le président de l’assemblée de la Polynésie française adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches. »
Figure de l’église protestante en Polynésie française, Monsieur John DOOM était un homme de dialogue et de conviction qui a su, dans ses engagements sur la question du nucléaire, entretenir avec ses interlocuteurs, notamment les hauts commissaires, des relations empreintes d’exigence et de respect mutuel.
Je tiens à exprimer à sa famille mes sincères condoléances, mon soutien et ma compassion dans cette épreuve et, plus largement, je veux témoigner de mes pensées proches à tous ceux qui ont accompagné le parcours du défunt et qui ont pu apprécier les réelles valeurs humaines dont Monsieur John DOOM, tout au long de sa vie, a su faire montre ».