La Polynésie est-elle prête à une nouvelle épidémie comme le chikungunya ?

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Publié le 14/05/2014 à 15:16 - Mise à jour le 14/05/2014 à 15:16

La Polynésie française a du faire face à une épidémie survenue début octobre 2013, liée à l’introduction d’un nouveau virus zika, s’ajoutant à une épidémie de dengue déclarée depuis février 2013, avec une co-circulation des virus de types 1 et 3. Alors que les épidémies de zika sont très peu documentées, la Polynésie française s’est en outre retrouvée confrontée à l’apparition de complications neurologiques, notamment des syndromes de Guillain-Barré à des taux d’incidence inhabituellement élevés. Cette situation exceptionnelle a suscité une mobilisation de grande envergure jusqu’alors inédite en Polynésie française pour la lutte contre les moustiques. Les acteurs publics de l’État, du Pays et des communes ont uni leurs moyens, dans des délais très courts, pour ralentir l’évolution de l’incidence des complications du zika et maîtriser leur prise en charge en milieu hospitalier. Les différents services qui ont à gérer cette situation ont été réunis, mercredi, à Papeete, sous l’égide du ministère de la Santé, afin de repérer les points positifs et les difficultés rencontrées pendant cette période, pour envisager des pistes d’amélioration et créer des réflexes, des procédures et des références, et ce dans une perspective de prévention des risques et d’amélioration des réponses lors d’un prochain évènement du même type. Il s’agit donc de tirer les enseignements de la récente crise épidémiologique traversée afin d’être mieux préparés pour une prochaine situation du même type, l’objectif étant d’élaborer une stratégie globale et un dispositif optimisé de lutte anti-vectorielle. Pour cette réunion Retex (retours d’expériences), une équipe a été composée pour la réalisation de l’évaluation des actions entreprises. Cette équipe est composée de Julien Thiria, ingénieur sanitaire, consultant en santé publique, chef du service de lutte anti-vectorielle à La Réunion lors de l’épidémie de chikungunya de 2005-2006, et qui a déjà deux réunions Retex à son actif, du docteur Jean-Marc Segalin, responsable du bureau de prévention des pathologies infectieuses à la Direction de la santé et du Docteur Ngoc Lam Nguyen, responsable du centre de consultations spécialisées en maladies infectieuses et tropicales à la Direction de la santé. La direction de ce Retex est assurée par Liza Chan.

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