La petite reine source de pe’ape’a pour le Port Autonome

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Publié le 09/08/2017 à 16:04 - Mise à jour le 09/08/2017 à 16:04

Ce courrier, signé par Georges Puchon, directeur du Port Autonome, s’émeut du fait que de plus en plus de cyclistes utilisent la zone portuaire et le tronçon de Motu Uta comme piste d’entrainement. Alertant le président de la Fédération Tahitienne de Cyclisme sur les dangers qu’encourent ceux-ci, avec la circulation de poids-lourds et de semi-remorque, la direction du Port autonome, indique que des règles de sûreté en cours de révision devrait aboutir à de nouvelle conditions d’accès moins favorables aux pratiquants de la petite reine.

 

Ce à quoi, Poerava Van Bastolaire, représentante du collectif « Mon vélo est une vie en Polynésie », lui rétorque.

« La Polynésie, et plus particulièrement Tahiti est un des seuls pays au monde, où la population se voit contrainte d’aller, pour raison de sécurité, pratiquer des activités sportives dans des zones industrielles ou portuaires comme au port autonome ou encore en zone industrielle de la Punaruu. Ne croyez-vous pas que les polynésiens d’ailleurs ne préfèreraient pas aller sur un front de mer de plusieurs kilomètres aménagés et sécurisés pour pratiquer une activité sportive? »

 

Poursuivant:  » La cohabitation est largement possible dans cette zone si chacun y met du sien. Mais de là, à vouloir fermer et/ou restreindre son accès, c’est empêcher sa population à faire tout simplement du sport! », Poerava Van Bastolaire explique « Un médecin vient de nous faire parvenir les chiffres étudiés. Il y a 53 milliards de francs de dépenses de santé en Polynésie dont la moitié sont dédiés aux conséquences de l’obésité et de la sédentarité. De nombreux pays ont compris tout l’intérêt d’investir largement dans les infrastructures publiques et dédiées aux activités de loisir et de sport. L’activité sportive est la meilleure réponse au problème de santé que rencontre la Polynésie d’aujourd’hui ».

 

S’indignant:  » Ces dirigeants s’inquiètent de la sécurité des usagers à vélo. ah bon, mais ce n’est pas un usager à vélo qui va faire bien mal à un semi-remorque. Nous ne représentons aucun danger pour les activités portuaires par contre à contrario, les activités portuaires à proximité du front de mer et en centre-ville représente un danger réel pour nous tous. Tout le monde le sait à Papeete mais personne n’ose aborder ce sujet »

 

S’interrogeant:  » Croyez-vous que les réservoirs d’hydrocarbures à Fare Ute, que le stockage du gaz en réservoirs aériens, que les grues portuaires (perçant la servitude aéronautique) à proximité immédiate et dans l’axe de l’aéroport ne représente pas un danger majeur pour la population de Papeete ? »

 

Affirmant:  » Non seulement cette zone représente un risque majeur mais elle nous prive d’un énorme potentiel de développement touristique en Polynésie. Encore une fois, les études existent et le port autonome de Papeete a les moyens de mener ses travaux de déplacement d’activité. Encore faut-il une politique de courage, de soutien et d’action ! »

 

Concluant:  » Alors oui, nous, usagers à vélo sommes conscient des risques que nous prenons chaque jour en pratiquant notre sport en zone portuaire ou industrielle. Hélas, pour le moment, nous n’avons pas d’autres choix ! Mais nous, usagers à vélo avons également une autre vision de l’avenir de la Polynésie de demain avec notamment un front de mer de l’ordre de 15 km accessible aussi bien à la population qu’aux touristes, bien évidemment ».

 

Rédaction web

 

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