La perle du Pacifique se penche sur l’environnement

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Publié le 25/09/2017 à 15:43 - Mise à jour le 25/09/2017 à 15:43

Lors de la première table ronde, les intervenants venus des Samoa, de Nouvelle-Calédonie, de France et de la Polynésie française se sont penchés sur les solutions pour l’eau potable dans les îles du Pacifique. Comme le souligne Marie-Laure Lai Koun Sing, directrice du département eau potable au SPC,  » les solutions mises en œuvre sont très différentes dans les îles basses et dans les îles hautes, parce que la présence d’eau y est très différente ».
 
Dans certaines petites communes, pour traiter l’eau, on peut ainsi avoir recours à des solutions comme la filtration lente sur sable. Cela nécessite une grande superficie et n’est donc pas adapté à toutes les îles.  » En fonction de géomorphologie des îles, on n’a pas le même choix de ressources « , confirme Vincent Sturny, responsable des opérations des îles de la Polynésienne des eaux.
 
Pour toutes les communes, cependant, les clés de la réussite d’une politique de potabilisation de eau sont les mêmes : la volonté politique, le foncier, la facturation et son recouvrement, et des moyens financiers – pour l’investissement et le fonctionnement.
 
Il faut aussi faire le choix de l’innovation, comme l’a souligné le président du Pays, Édouard Fritch, lors de son discours d’introduction. Parmi les investissements effectués avec succès par la commune de Bora Bora, il y a l’osmosun, qui couple une unité d’osmose inverse à des panneaux solaires pour produire de l’eau douce à partir d’eau de mer. « L’osmosun ouvre aujourd’hui de nouvelles portes pour les populations des Tuamotu « , estime le président du Pays.
 
Pour qu’un projet réussisse, il y a un autre point essentiel, pointé par Jammie Saena, directrice générale de la Samoa Water Authority : la « consultation publique ». « Il faut expliquer les choses à la population « , souligne-t-elle. Parfois, elle peut même être invitée à s’investir, comme à Wallis et Futuna, où lors des opérations de reboisement effectués sur les bassins versants pour lutter contre l’érosion et améliorer les ressources en eau.
 
Ces échanges doivent permettre d’« ouvrir la voie à des réalisations concrètes « , comme le souhaite l’administrateur des Îles-du-Vent et des Îles-sous-le-Vent, Raymond Yeddou.
 
Les exigeances du code général des collectivités territoriales (CGCT) ont été rappelées à plusieurs reprises, ce mardi matin, notamment en matière de distribution d’eau potable.
 
Ces défis nécessitent un engagement de tous,  » c’est à travers la convergence d’initiatives privées et publiques qu’on y arrivera « , affirme l’administrateur des Îles-du-Vent et des Îles-sous-le-Vent. La coopération régionale est aussi mise en avant. Lors de la première table ronde, Didier Gaujous, directeur général de la Calédonienne des eaux, a présenté l’installation par ses équipes, aux Îles Fidji, d’unités compactes degremont (UCD), une  » technologie fiable et bien maîtrisée  » pour traiter les eaux usées.

Mercredi, les spécialistes se pencheront sur la question de la révolution numérique et l’environnement. Si avec le smartphone, la révolution numérique a touché l’ensemble des îles du Pacifique, les développements de la technologie appliqués aux métiers de l’eau et de l’environnement n’en sont qu’à leur démarrage. Quelles sont les technologies déjà en application, les retours d’expérience et les perspectives pour un futur durable ? réponse demain.

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Autre problématique qui sera débattue mercredi, la valorisation des déchets dans les îles. Partant du constat qu’il y a de l’or dans nos poubelles et dans les bennes de nos stations d’épuration, la question qui sera posée est: Comment le développement de l’économie circulaire peut amener à repenser les filières et donner une deuxième vie aux déchets ?

Enfin, jeudi, se tiendra la dernière conférence et non des moindres puisqu’elle porte sur le nerf de la guerre, à savoir: Le financement des projets. Si nous mesurons chaque jour notre chance d’habiter des îles où “il fait bon vivre”, la question se pose de savoir comment préserver notre environnement et nos ressources ? Accès à l’eau potable, utilisation d’énergies à faible impact sur l’environnement, valorisation des déchets etc… Mais quels dispositifs de financement pour ces projets ?

Comme vous le voyez diverses problématiques seront abordées lors des deux dernières journées. Pour en savoir plus.

 

Rédaction Web

 

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