La méthode Montessori se diffuse dans les écoles catholiques

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Elles ont dû revoir entièrement leur manière d’enseigner et leurs méthodes. Les équipes enseignantes de l’école maternelle de La Mission se forment, depuis plus d’un an, à la pédagogie Montessori. Une initiative qui a convaincu l’enseignement catholique de suivre le mouvement. L’idée : démocratiser cette méthode et la rendre accessible aux familles. Immersion dans ces classes où l’on s’efforce de donner le goût d’apprendre dès le plus jeune âge.

Publié le 15/03/2022 à 17:02 - Mise à jour le 16/03/2022 à 11:46

Elles ont dû revoir entièrement leur manière d’enseigner et leurs méthodes. Les équipes enseignantes de l’école maternelle de La Mission se forment, depuis plus d’un an, à la pédagogie Montessori. Une initiative qui a convaincu l’enseignement catholique de suivre le mouvement. L’idée : démocratiser cette méthode et la rendre accessible aux familles. Immersion dans ces classes où l’on s’efforce de donner le goût d’apprendre dès le plus jeune âge.


Former des lettres, écrire, lire ou compter : les élèves de maternelle de l’école La Mission en découvrent les rudiments par le biais d’ateliers ciblés. La méthode développée par l’italienne Maria Montessori au début du siècle dernier est partiellement utilisée.

Mais changer du jour au lendemain sa façon de travailler a suscité quelques réserves de prime abord. Cela a été le cas pour Amata, enseignante depuis presque 20 ans en maternelle : « Changer de méthode de travail du jour au lendemain… au début, j’étais très réticente. J’avais ma façon de travailler qui fonctionnait bien à mon sens. Aujourd’hui, après 2 ans de formation, et l’expérience que j’en ai tiré : je ne regrette pas. On est plus dans l’individualisation des apprentissages. Les enfants travaillent à leur rythme, et surtout à partir de leurs centres d’intérêt. L’apprentissage est beaucoup plus facile à donner. Cette méthode permet de donner beaucoup plus confiance à l’enfant. Il n’est pas en compétition. Il est dans un parcours individualisé, avec un enseignant présent pour lui à tout moment ». 

La méthode Montessori a également séduit la directrice de l’établissement, Hereana Le Mouchon, qui a constaté de vraies améliorations : « Le bruit a beaucoup diminué. L’enfant est plus concentré pour l’activité et a donc davantage d’intérêt. Et pour mon personnel : il y a moins de fatigue qu’avec un enseignement traditionnel. On n’a pas conscience que l’enfant arrive déjà avec un potentiel. Dans la classe, on met en place des activités spécialisées pour lui permettre de développer ses capacités. Des capacités qui se révèlent. À 4 ans, on a des enfants qui commencent à déchiffrer, à faire le bruit de la lettre ».

L’expérience lancée simultanément dans les écoles de La Mission et Saint-Paul Sainte Thérèse a conquis les autres établissements de l’enseignement catholique.

Alors que partout, des classes ferment chaque année, en raison de la baisse démographique, la méthode Montessori se présente comme un moyen d’intéresser un autre public. Mais c’est surtout une autre manière de concevoir l’enseignement, avec au centre, l’élève. « La pédagogie Montessori, pour nous, c’était une pédagogie permissive », explique la directrice de l’école la Mission. « On laisse à l’enfant le libre choix de ses activités. Mais quand elle est mise en œuvre, on a le respect des programmes de l’éducation nationale. Ça s’impose à nous. Ce que l’on voulait également, c’était démocratiser cette forme d’apprentissage. On sait que l’accès aux écoles privées hors contrat est cher. On a fait le choix de la proposer chez nous, pour la rendre accessible aux familles polynésiennes ».


Si vous souhaitez en savoir plus sur la méthode Montessori et le projet de l’enseignement catholique, une conférence sera proposée à l’ISEPP le 23 mars prochain à 17 heures.

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