Deux particularités pour l’édition 2018: les épreuves se déroulent lors des matches de poule de la Coupe de monde du football en Russie, au grand désespoir des lycéens accros au ballon rond, et la grève à la SNCF fait craindre des perturbations dans l’acheminement de certains élèves vers leurs centres d’examen.
La CFDT cheminots (4e syndicat) a cependant décidé mardi de faire un geste en suspendant partiellement le mouvement la semaine prochaine pour les épreuves du bac, du moins sur les TER et RER.
Ce bac vit une de ses dernières éditions puisqu’il sera réformé à partir de la session 2021, conformément aux promesses de campagne d’Emmanuel Macron qui avait indiqué vouloir le « moderniser ».
A la suite d’une mission menée cet hiver par l’ancien président de Sciences Po Lille, Pierre Mathiot, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a présenté un examen nettement resserré pour les voies générales et technologiques: quatre épreuves écrites, dont le français et la philo, et un grand oral, qui pèseront pour 60% de la note. Les 40% restant proviendront des notes de contrôle continu. Le bac pro connaîtra lui aussi sa petite révolution.
De Pondichéry à l’Amérique du sud
Dans la voie générale, le marathon des épreuves s’achève lundi 25 juin pour les filières scientifiques (S) et littéraires (L), et dès le vendredi 22 juin pour la filière économique et sociale (ES). Dans la voie pro, où les jeunes ont déjà passé plusieurs épreuves, les examens se dérouleront du lundi au mercredi.
A noter que les lycéens de Première passeront les épreuves anticipées de français eux aussi lundi prochain.
Les résultats seront connus le vendredi 6 juillet et les rattrapages s’étaleront jusqu’au 11.
La préparation du bac –créé sous Napoléon en 1809– démarre des mois à l’avance, avec la réunion de commissions de professeurs pour réfléchir aux sujets, dont 2.900 au total seront élaborés au fil des mois.
Les premiers candidats à passer l’examen ont été ceux de Pondichéry, ancien comptoir français du sud de l’Inde, début mai. Les derniers seront ceux d’Amérique du Sud… en novembre.
Depuis 2012, le taux de réussite dépasse les 80%. En 2017, 87,9% des candidats ont empoché le diplôme (après 88,6% en 2016 et 88,5% en 2015). Mais la proportion de bacheliers dans une génération est nettement plus faible: plus d’un jeune sur cinq (21%) âgé de 18 ans n’avait pas le bac en 2017.
En 1945, quelque 3% des jeunes décrochaient ce diplôme et moins d’un tiers dans les années 80.
Le taux de bacheliers a fortement grimpé ces dernières décennies –notamment grâce à la création du bac professionnel il y a trente ans–, signe de la massification de l’éducation.