Rebondissement dans le mouvement de grève qui opposait la confédération syndicale des agents communaux à la commune de Taiarapu-Est. Si le maire Anthony Jamet évoquait la mise en place d’une « stratégie » pour résoudre le conflit, il a surtout saisi l’avocat de la commune pour s’assurer de la conformité du mouvement au code général des collectivités territoriales. Résultat : le juriste a découvert quelques irrégularités.
« Notre avocat a adressé un courrier au président Isidore Taiarui de la Cosac lui rappelant que cette grève est illégale », précise Anthony Jamet. « Le motif étant tout simple : dans la vie d’une association, il y a une procédure à respecter, et en particulier, tout ce qui a trait au renouvellement du bureau et à l’élection du président. Ce qui est sûr, c’est que depuis 2016, la régularisation n’a pas été effectuée au bon moment. Normalement, le renouvellement aurait dû se dérouler avant le 2 mars 2020 ».
La situation administrative du syndicat n’étant plus conforme depuis, le syndicaliste à l’origine du mouvement ne répond pas aux obligations légales pour l’organisation d’une grève selon le maire. Contacté, le président n’a pas répondu à nos sollicitations. Lui-même pointé du doigts par les grévistes pour son absence, le maire assure avoir déjà rencontré le Cosac à deux reprises. Il souligne encore avoir toujours prôné la transparence. « Je leur avais dit de ramener toutes ces affaires au niveau de la commission technique et paritaire. Et effectivement, j’avais l’idée que certaines personnes qui allaient se retrouver en grève, auraient des retenues de salaire » reconnaît le maire. Pour les grévistes, essentiellement des cantinières, des agents de surveillance ou d’entretien dans les écoles de Taiarapu-Est, c’est la double peine. Si ces derniers demandaient une augmentation de leur temps de travail pour revoir leur salaire à la hausse, ils s’exposent désormais à des retenues.
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La situation administrative du syndicat n’étant plus conforme depuis, le syndicaliste à l’origine du mouvement ne répond pas aux obligations légales pour l’organisation d’une grève selon le maire. Contacté, le président n’a pas répondu à nos sollicitations. Lui-même pointé du doigts par les grévistes pour son absence, le maire assure avoir déjà rencontré le Cosac à deux reprises. Il souligne encore avoir toujours prôné la transparence. « Je leur avais dit de ramener toutes ces affaires au niveau de la commission technique et paritaire. Et effectivement, j’avais l’idée que certaines personnes qui allaient se retrouver en grève, auraient des retenues de salaire » reconnaît le maire.
Pour les grévistes, essentiellement des cantinières, des agents de surveillance ou d’entretien dans les écoles de Taiarapu-Est, c’est la double peine. Si ces derniers demandaient une augmentation de leur temps de travail pour revoir leur salaire de 36 000 francs à la hausse, ils s’exposent désormais à des retenues. « La réglementation est très stricte » justifie le maire. « Nous avons des tâches à effectuer et à partir du moment où du personnel ne se présente pas sur le lieu de travail, il y a des possibilités de retenues de salaire. A partir du moment où tout est illégal, […] ce qui est piquet de grève peut être interprété comme un abandon de poste ». Ces derniers ont donc été invité à réintégrer leurs postes dès lundi. Anthony Jamet se dit cependant ouvert à la discussion selon les procédures institutionnelles en vigueur.