La fédération générale des fonctionnaires Force Ouvrière milite pour le retour au fenua de 300 fonctionnaires polynésiens en métropole

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Le retour des fonctionnaires polynésiens affectés dans l’Hexagone est au cœur des préoccupations de la fédération générale des fonctionnaires Force Ouvrière. Le syndicat veut en finir avec le système national de recrutement de l’État. Il contournerait, selon eux, la loi Égalité Réelle Outre-Mer (EROM) pour privilégier l’affectation des fonctionnaires métropolitains au détriment des ultra-marins.

Publié le 09/09/2022 à 10:35 - Mise à jour le 09/09/2022 à 10:55

Le retour des fonctionnaires polynésiens affectés dans l’Hexagone est au cœur des préoccupations de la fédération générale des fonctionnaires Force Ouvrière. Le syndicat veut en finir avec le système national de recrutement de l’État. Il contournerait, selon eux, la loi Égalité Réelle Outre-Mer (EROM) pour privilégier l’affectation des fonctionnaires métropolitains au détriment des ultra-marins.


Depuis près de 20 ans, Force Ouvrière se bat pour que les fonctionnaires polynésiens puissent exercer au fenua après plusieurs années d’affectation dans l’Hexagone, loin de leur famille. Mais certains ministères privilégient encore le recrutement des fonctionnaires venus de métropole en dépit de la loi EROM, estime la fédération. « 300 Polynésiens sont encore en métropole, toutes administrations confondues. (…) Malgré la mise en place de la loi EROM, l’État la contourne pour affecter des personnes sur des postes qu’ils appellent ‘à profil’ ou ‘au choix de la direction' » explique Maheanuu Routhier, secrétaire général du SNETAA-FO pour la FGF FO Polynésie.

Si la confiance est rompue, la fédération générale maintient toutefois le dialogue avec l’État. Les syndicalistes comptent sur nos parlementaires pour faire avancer les revendications.

Quant à la proposition de la sénatrice Lana Tetuanui de supprimer l’indemnité d’éloignement des fonctionnaires de l’État affectés en Polynésie, Force Ouvrière demande au contraire que cette prime profite aussi aux fonctionnaires polynésiens qui partent dans l’Hexagone : « D’avoir remis sur le tapis le débat comme Lana Tetuanui l’a fait en déposant son projet de loi, c’est une bonne chose, cela permet de réactiver la réflexion sur le sujet. Mais nous, on est vraiment sur l’extension, pour ceux qui partent et qu’ils puissent avoir un certain pécule pour s’installer en métropole ».

Les revendications ont été remontées au président Edouard Fritch que la fédération générale a rencontré jeudi après-midi.

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