La direction de la Santé organise son premier séminaire Sport-Santé

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Publié le 11/07/2018 à 13:40 - Mise à jour le 11/07/2018 à 13:40

Tout est parti d’un constat : celui de l’Organisation mondiale de la Santé qui observe que les maladies non transmissibles deviennent la cause de mortalité la plus courante.
Au fenua, les autorités sanitaires relèvent que 7 adultes sur 10 sont en surpoids et plus du tiers des enfants âgés de 7 à 9 ans. 
Elles soulignent également l’impact positif, à différents niveaux, de l’activité sportive sur la santé. Et les économies (estimées à 30 000 Fcfp/personne/an) en terme de dépenses de soins, entre un sportif et un non sportif. 

Entre novembre 2017 et juin 2018 : une expérience pilote, portée par le réseau Maita’i sport-santé a été initiée. Les conclusions qui en résultent seront débattus à partir de lundi lors du 1er séminaire sport santé organisé en Polynésie. 

Douze thèmes seront abordés lors de 37 interventions assurées par 8 référents nationaux et 24 référents locaux et du Pacifique.

Ce séminaire est réservé aux patients du réseau Maita’i sport santé, aux professionnels de santé et de sport, aux institutions, aux communes et aux associations impliquées dans le sport santé.
Il a 4 objectifs. Il doit permettre au participant :

de prendre connaissance des définitions et des recommandations nationales et internationales en matière de sport santé et d’APA ;

d’être informé des bénéfices des APA sur la sédentarité, l’obésité, le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, le cancer, la broncho-pneumopathie chronique constrictive ou la perte d’autonomie ;

de partager les expériences des réseaux de sport santé ;

de créer un langage commun sport santé sur notre
territoire.
 

Le réseau Maita’i sport-santé met en lien les patients avec des professionnels de santé (médecins, diététicienne) et des éducateurs sportifs. Il est porté par un régulateur (Christian Weislocker), le médecin du sport de la Direction de la jeunesse et des sports (Dr Pierre Aufrère) et un éducateur médico-sportif (Cédrik Thibault). Il est animé par un coordonnateur (Dr Bruno Cojan).

L’objectif de l’expérience pilote est d’évaluer le bénéfice du sport-santé chez nos patients et de tester le dispositif avant le déploiement sur l’ensemble de la Polynésie française.

145 patients ont participé au travers d’ateliers tels que la remise en forme, le Qi Qong, la natation-santé, la l’athlé-santé (marche nordique), le basket-santé, l’avironsanté, le karaté-santé et le multi-activités. Ces APA, mises en place sur la zone du grand Papeete (Punaauia à Mahina) se réalisent par groupe de 10 personnes à raison d’une heure, 2 à 3 fois par semaine. 
 

Quelques chiffres :

Le développement des maladies non transmissibles entraîne des coûts importants en termes de santé.
La 
CPS indique qu’en 2016, 1 habitant sur 7 (soit 15 % de la population) est en longue maladie contre 1 sur 22 en 1995, présentant ainsi la forte augmentation des personnes en longue maladie. La part important des dépenses consacrées à la prise en charge de maladies lourdes et chroniques avec une forte dynamique contribue à expliquer la tendance à l’augmentation des dépenses de santé.

En 2016, la CPS a détaillé des coûts selon les pathologies suivantes :

l’hypertension artérielle (HTA) : 1,14 milliard XPF en mono pathologie ;

le diabète : 1,6 milliard XPF en mono pathologie ;

15 % de la population couverte est atteinte d’une longue maladie, et le coût représente plus de 40 % des dépenses de
santé.
Rédaction web avec communiqué 

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