La Dépêche de Tahiti se dit « confiante » face à l’audience qui l’attend

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Publié le 01/10/2018 à 15:19 - Mise à jour le 01/10/2018 à 15:19

Incapable de s’acquitter d’une dette de 90 millions de Fcfp de cotisations impayées à la CPS, le groupe La Dépêche a été placé depuis le 11 juin 2018 en redressement judiciaire par le tribunal mixte de commerce de Papeete. Cette procédure est destinée à permettre la sauvegarde de l’entreprise, le maintien de l’activité et de l’emploi et l’apurement du passif. Mais dans le cas contraire, c’est la liquidation judiciaire qui l’attend.

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Lundi 8 octobre, le groupe de Dominique Auroy se retrouvera à nouveau au tribunal pour faire le point sur la situation. Bertrand Prévost, directeur des rédactions est serein : « Oui, j’ai envie d’être confiant. L’ambiance est assez bonne. Forcément, passer au tribunal, c’est toujours un peu anxiogène, il ne faut pas se le cacher. Mais les équipes sont là. On a la chance de voir que la grève est terminée. On est un bon journal, on a de bonnes infos, on est toujours présents, on a de bonnes idées, on a de l’avenir. Cela fait 15 ans que je suis là, et je serai peut-être encore là pour les 15 prochaines années ».  Un optimisme que partage Michel Yonker, directeur de La Dépêche : « Nous sommes dans une phase ascendante, les comptes se redressent petit à petit mais sûrement ».

> Des départs… suivis de nouveaux recrutements

Pour Bertrand Prévost, malgré la situation critique qui frappe depuis de longs mois la Dépêche et ses employés, l’entreprise peut tout de même compter sur le soutien de ces derniers : « On est tous derrière la direction, on est tous derrière le journal. On n’est pas que salarié d’un journal quand on est journaliste, on est investi dans la rédaction, dans l’avenir du papier, et de son journal tout simplement. On n’est pas des visseurs de bouchons sur des bouteilles de shampoings. On est des journalistes et si on ne croit pas en ce qu’on fait, cela ne sert à rien de venir ».

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Quant aux nombreux départs, pour le directeur des rédactions, cela n’a rien d’anormal : « C’est ça la vie d’une entreprise normale. Aujourd’hui, on a également recruté une nouvelle journaliste, et demain on recrutera une nouvelle personne pour les magazines ». Et il l’assure : « La Dépêche, c’est quelque chose d’historique. C’est un journal qui est là pour rester ». Une affirmation qui se confirmera ou non lundi prochain. Y aura-t-il un plan de continuation ? Le tribunal mettra-t-il un terme à la liquidation de l’entreprise ou alors sera-t-elle tout simplement rachetée par un investisseur ? Dominique Auroy, en déplacement à l’étranger selon un employé, sera de retour avant l’audience.

 

Rédaction web avec Brandy Tevero et Naea Bennet

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