C’est le quotidien des journalistes web et des community managers : modérer les commentaires des internautes. Incitation à la haine, propos diffamatoires, menaces… : les cyberattaques prolifèrent sur la toile, car derrière l’écran, on se croit souvent tout permis. Et pourtant, cela n’est pas impuni.
« Tout ce qui se commet dans l’espace numérique a la même valeur pénale que ce qui se commet dans l’espace physique. Il n’y a pas de domaine d’impunité lié à l’usage numérique. (…) Nous avons organisé notre dispositif déjà en formant tous nos personnels à ces infractions commises sur les réseaux sociaux. C’est l’affaire de tous les enquêteurs, le numérique. Toutes les brigades du fenua reçoivent régulièrement des plaintes de victimes de ce genre d’agissements, et donc les traitent directement » explique le lieutenant-colonel Benoit Taponat, commandant en second de la gendarmerie en Polynésie française.
Chaque année, entre 150 et 200 infractions numériques sont constatées. La moitié étant surtout des fraudes et des escroqueries, et le reste, des atteintes aux personnes. Ces dernières ont d’ailleurs augmenté depuis la pandémie : « On a effectivement recensé dans le cadre de la crise sanitaire une légère inflexion, un rehaussement de ce contentieux de menaces, d’insultes. Et nous y prêtons une grande attention parce que ce sont des comportements, qui, au-delà de constituer des infractions et d’être inadmissibles, sont susceptibles de dériver sur des troubles à l’ordre public dans l’espace physique qui compliqueraient la gestion de la crise sanitaire sur laquelle nous sommes déjà très mobilisés, d’où notre grande réactivité par rapport à ces faits dont nous essayons d’identifier les auteurs le plus rapidement possible. Et après, c’est la justice qui dit le droit et dit effectivement les infractions qui sont constituées ou pas ».
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Sur internet ou dans l’espace physique, les droits et devoirs de chacun sont identiques. Et face aux agissements délictueux, la réponse pénale est la même.
Si vous êtes victimes de cyber-attaques, sachez que vous pouvez déposer plainte auprès de la gendarmerie.