La convention sur le financement du RST est signée

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Publié le 15/04/2015 à 6:32 - Mise à jour le 15/04/2015 à 6:32

Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch a signé jeudi matin à Matignon avec le premier ministre, Manuel Valls, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, et la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin la convention consacrant la participation de l’Etat au financement du régime de solidarité territorial de la Polynésie française (RST).
 
« Au nom de tous les Polynésiens, je souhaite vous remercier de l’effort financier consenti par l’Etat dans un contexte budgétaire qui laisse peu de marges de manœuvre. Les Polynésiens ont toujours marqué leur attachement à la France et ils saluent ce geste de solidarité à notre égard, nous Français du bout du monde », a déclaré Edouard Fritch à l’attention de Manuel Valls et des ministres, Marisol Touraine et George Pau-Langevin.
« En 2008, le gouvernement avait pris une décision lourde de conséquences : celle de suspendre la contribution de l’Etat au régime de solidarité de la Polynésie française. Aujourd’hui, sous votre autorité, Monsieur le président, la Polynésie française est sur la voie du redressement. Il était temps que l’Etat l’accompagne pleinement dans ses efforts, que l’Etat réponde présent pour garantir une protection sociale aux Polynésiens les plus démunis. C’est cela la République. Garantir à chacun la solidarité de la Nation », a témoigné pour sa part le Premier ministre.
 
 
La convention, signée en présence du ministre polynésien du Logement et de la Rénovation urbaine, Tearii Alpha et de la députée, Maina Sage, prévoit un financement annuel direct de l’Etat au RST à hauteur de 1,4 milliard Fcfp (12 millions d’euros) sur la période 2015, 2016, 2017, auquel il convient d’ajouter une économie annuelle de 700 millions Fcfp (environ 6 millions d’euros) qui correspond à une baisse de 30% de la sur-facturation des hospitalisations des malades polynésiens en métropole.
Par cette solidarité de l’Etat, ce sont donc 2,1 milliards Fcfp (17,6 millions d’euros) qui ne seront pas portés à la charge des Polynésiens pour le financement de leur protection sociale généralisée, soit les deux tiers du déficit annuel du RST.
 
 
Edouard Fritch salue ce retour de l’Etat au financement du régime de solidarité territorial de la Polynésie française qui avait totalement été supprimé depuis 2008, ainsi que le travail des députés polynésiens qui ont œuvré, comme ils s’y étaient engagés, pour la concrétisation de cette convention.
Le président du Pays se félicite également de l’implication du gouvernement central dans l’aboutissement de ce dossier, soulignant qu’il n’a jamais douté que les engagements formulés par le premier ministre en fin d’année dernière, renforcés par les déclarations du président de la République, seraient bien tenus, malgré quelques soubresauts politiques en Polynésie française.
 
 
Cette convention est le fruit d’un travail d’étroite concertation entre l’Etat et la Polynésie française, sur la base du rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) commandé par le gouvernement de la Polynésie française en 2013 sur les systèmes de protection sociale et de santé.
Pour la rédaction de la convention, la Polynésie française a retenu, parmi les préconisations de l’IGAS, les propositions les plus réalistes pouvant être mises en œuvre, soit immédiatement, soit dans le cadre des travaux de réforme de la protection sociale généralisée (PSG). Elle a également écarté les propositions qui ne lui semblaient pas appropriées.
 
 
La rédaction de la convention, toujours dans un esprit de concertations, a également tenu compte des observations les plus pertinentes formulées par l’assemblée de la Polynésie française qui a approuvé le texte à l’unanimité, sur la base de la rédaction finale qui lui a été présentée par le gouvernement du Pays.
L’aboutissement des réformes nécessaires, engagées par la collectivité, est une étape indispensable pour entamer, à l’avenir, de nouvelles négociations avec l’Etat pour une participation pérenne au financement de la solidarité, mais également dans la perspective des futures conventions qui pourraient être passées, notamment dans le cadre de la participation nationale au financement du système de santé de la Polynésie française.

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