La continuité pédagogique, pas simple, surtout pour les familles nombreuses

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Pas facile d’être parents durant le confinement. Après un mois d’isolement et de continuité pédagogique, difficile pour certains de suivre le rythme des études surtout lorsque l’on a à la maison des enfants de niveaux différents.

Publié le 19/09/2021 à 16:02 - Mise à jour le 20/09/2021 à 9:28

Pas facile d’être parents durant le confinement. Après un mois d’isolement et de continuité pédagogique, difficile pour certains de suivre le rythme des études surtout lorsque l’on a à la maison des enfants de niveaux différents.

Dans la famille Crawford, je demande la maman Kylie, Keali’i, 16 ans élève de première, Kelly, 14 ans, élève de seconde, Kamalei, 12 ans, élève de 5ème, les jumelles Kalea et Kalei, âgées de 8 ans, toutes deux en classe de CE2 et enfin Kira le bichon, membre incontournable de cette famille nombreuse. Et en cette fin de période de confinement, Kylie connue et reconnue pour ses performances dans la petite reine a dû faire preuve d’autant d’abnégation pour gérer cette tribu. Et à des âges et niveaux si différents, Kylie et son époux ont dû faire preuve de pédagogie et de méthode pour palier au manque de contact avec le monde de l’éducation. Une faiblesse de la continuité pédagogique que cette maman aurait aimé voir corrigée à l’entame de ce second confinement : « C’est vraiment important de prendre plus contact avec l’enfant, avec l’élève, qu’avec le parent lui-même. Ça c’est mon ressenti sur ce deuxième confinement. Moi j’ai eu la chance d’avoir été présente, près d’eux, d’avoir été avec eux. Mais ce n’est pas pareil pour toutes les familles et les enfants ont besoin de leur instituteur et de leur professeur. »

Un constat largement partagé par Kamalei, heureuse de reprendre le chemin du collège dès demain : « Je préfère retourner à l’école et travailler normalement, demander à mes profs de l’aide. C’est beaucoup plus facile. »

Et durant ce mois de confinement isolée, Kylie lucide de ses limites pédagogiques, a dû faire appel aux outils numériques pour combler les lacunes de ses enfants dans certaines matières. « Personnellement j’ai des difficultés en maths et franchement ça m’aide beaucoup parce qu’on avait des DM (devoirs maison, NDLR) et je n’arrivais pas du tout à les faire. Et grâce aux vidéos, j’ai réussi à rendre mes DM à temps. »

Et même si cette famille de sportifs, à la chance d’avoir accès à un certain confort en termes d’outils et d’espace, Kylie est également consciente que le retour à l’école est essentiel dans la sociabilisation de ses enfants… « Ils ont hâte de reprendre une vie sociale. Ils ont hâte de retrouver leurs camarades mais surtout de retrouver leur maîtresse, leurs professeurs. je ne dis pas qu’ils ont hâte de travailler. Ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais je pense qu’ils ont vraiment hâte de retrouver une vie normale en fait. »

Comme des milliers d’élèves en Polynésie et malgré ce mois de confinement, Keali’i, Kelly, Kamalei, Kalea et Kalei ne bouderont pas leur plaisir de retrouver dès demain matin le chemin du savoir.

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