« On a une capacité de produire au maximum 300 bouteilles par heure. Mais aujourd’hui on est en début de marché donc on n’a pas encore le retour puisqu’on commence à vendre que demain. Mais je pense qu’on va faire un bon volume », annonce Félix Bernardino, directeur de la Brapac. « Le Cola c’est le premier de la gamme Tahitian. Ensuite il y aura d’autres produits. Le Tahitian Zéro va être produit à partir de la semaine prochaine. Et puis sans doute Tahitian orange ou Tahitian Lemon. Il faut diversifier la gamme. On a une usine qui coûte 230 millions en investissement. Il faut la rentabiliser. On ne peut pas la rentabiliser qu’avec un seul produit. »
Face à cette gamme Tahitian, le géant Coca Cola s’impose dans les rayons des magasins. La marque est distribuée par la brasserie de Tahiti . Contacté par téléphone, le groupe n’a pas souhaité s’exprimer. Il précise toutefois avoir anticipé l’arrivée du nouveau produit. Quant au code couleurs et la police utilisée sur le packaging, très similaire entre les deux marques, la brasserie de Tahiti attend d’éventuelles instructions de la société Coca cola. Sur ce point, la Brapac se défend de plagier son concurrent.
« Ailleurs, les « Cola » ont la même couleur. Ensuite le Cola, on s’excuse, mais c’est un C, un O, un L et un A. On est obligés de le faire. Et puis Tahitian ce n’est pas Coca, c’est Tahitian Cola », explique Félix Bernardino.
Sur le marché des boissons gazeuses, les sodas régionaux gagnent du terrain en métropole par exemple. À chacun sa recette, souvent tenue secrète. Pour séduire les consommateurs, la marque Tahitian Cola utilise un ingrédient du fenua.
« Aujourd’hui on est sur un Cola qui est un produit standard. La seule particularité c’est qu’on utilise comme ingrédient un extrait de vanille de Tahiti qui donne vraiment toute sa particularité et sa légitimité au fait qu’on ait un Tahitian Cola local », confie Marotea Vitrac, directeur d’exploitation.
Dans cette guerre des colas, les consommateurs se feront un avis sur le goût, mais aussi sur le prix. Cette nouvelle marque espère au moins prendre 2% du marché cette année.
Félix Bernardino, directeur de la Brapac
Marotea Vitrac, directeur d’exploitation