Il s’agit pour l’instant d’une édition limitée, mais si la boisson a du succès, l’entreprise pourrait envisager d’en produire toute l’année. « C’est une édition limitée parce qu’il a été difficile d’obtenir la matière. Il y a du uru partout, mais il n’y a pas de filière organisée. Nous avons mis plusieurs mois à trouver un moyen d’avoir de la farine de uru. Si cette bière a du succès, nous la referons », assure le directeur général.
Si le uru pousse effectivement partout au fenua et est utilisé dans de nombreux produits, il n’y a pas réellement de filière organisée. « Imaginez par exemple que nous avons eu besoin pour cette production de 1400 uru, explique Thierry Mosser. Ils ont dû tous être épluchés à la main. Il est évident que si demain nous devions produire cette bière toute l’année, il faudrait industrialiser la filière. »
108 000 cannettes de la « Pia uru » ont été produites. Elles seront vendues à partir du 1er juin au prix de 230 Fcfp.
La bière de uru existe déjà dans d’autres pays comme aux Samoa. Depuis l’année dernière, les Samoans fabriquent la boisson à 100% à base de uru.
Cuisine, mais aussi pharmacologie, le uru est l’ingrédient de diverses préparations. Au fenua, un festival lui est même consacré.
Thierry Mosser, directeur général de la Brasserie de Tahiti