Quand on veut, on peut. C’est un peu ce qui caractérise Keaulana Fariki, qui ne cesse de faire preuve de détermination. Ce jeune homme de 21 ans vient d’obtenir sa licence management des organisations hôtelières et touristiques à l’Université de la Polynésie française. Une formation d’un an qu’il a entamé après avoir effectué deux années de licence économie et gestion et s’être découvert une passion pour la restauration.
Suite à une rencontre fortuite, il avait commencé à faire des extras dans un hôtel de la côte Ouest en tant que serveur. C’est là qu’il a pris goût à la satisfaction client. « Après ça, j’ai effectué un stage durant ma deuxième année de licence, confie-t-il. J’ai fait du management en restauration, toujours au même hôtel, et là je me suis vraiment découvert une passion pour la restauration. »
C’est alors que l’université de Punaauia ouvre une toute nouvelle formation qui attire son attention. Il s’y inscrit, mais étant indépendant financièrement, en plus de suivre les cours du matin au soir en semaine, il continue de travailler du jeudi au dimanche en extra dans l’hôtel où est née sa passion. « C’était dur, parfois j’étais vraiment fatigué », concède-t-il, mais il s’est accroché.
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Les voyages forment la jeunesse
La licence en question comprend six mois de cours et six mois de stage. Mais parce que Keaulana rêve en grand, c’est vers l’international qu’il se tourne pour trouver une structure où effectuer son stage.
« Grâce aux contacts de l’un de mes profs, j’ai pu effectuer mon stage aux Maldives, dans un Conrad », explique-t-il. Mais les Maldives ne faisant pas partie du territoire européen, Keaulana n’a pas pu prétendre à une bourse Erasmus. Il a dû investir sur son futur, et partir à ses frais.
Mais qu’à cela ne tienne, « ce stage à l’étranger a été vraiment très révélateur pour moi, affirme-t-il. J’ai pu vraiment m’améliorer en anglais, m’améliorer sur le service cinq étoiles, et faire une expérience à l’extérieur qui ne peut être que bénéfique pour moi et ma carrière. »
Et le jeune avait vu juste. Au terme de son stage, l’établissement lui a proposé un contrat, qu’il a bien entendu accepté.
« Donc j’y retourne à la fin du mois de septembre et je vais vraiment me lancer chez Hilton, parce que Conrad est une chaîne hôtelière du groupe Hilton, et je vais me lancer dans le management training de chez Hilton. C’est une formation d’un an et demi qui me permettra, plus tard, de revenir dans mon pays et de pouvoir prétendre à un poste de superviseur en restauration ou de manager. »
Inspirer les suivants
Tout cela, Keaulana l’a partagé mercredi avec la nouvelle promotion d’étudiants en licence management des organisations hôtelières et touristiques. Dans une petite salle de l’université, son récit est suivi avec attention par la vingtaine d’élèves, même si seule une petite poignée envisage un stage à l’étranger.
Mais l’année ne fait que commencer. Qui sait ? Peut-être que son expérience en inspirera d’autres. En tout cas, c’est ce qu’il espère, car son conseil est clair, « c’est de partir et faire de grandes découvertes, acquérir de l’expérience ailleurs et revenir plus fort au pays ».