Journée mondiale du diabète : une maladie qui touche 1 Polynésien sur 5

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Ce lundi 14 novembre est la journée mondiale du diabète. Le diabète de type 2 est l’une des maladies chroniques la plus répandue en Polynésie. Depuis sa création, l'association "Diabétiques et obèses de Polynésie" dépiste et informe la population pour contrer ce fléau de santé publique.

Publié le 14/11/2022 à 5:05 - Mise à jour le 14/11/2022 à 9:11

Ce lundi 14 novembre est la journée mondiale du diabète. Le diabète de type 2 est l’une des maladies chroniques la plus répandue en Polynésie. Depuis sa création, l'association "Diabétiques et obèses de Polynésie" dépiste et informe la population pour contrer ce fléau de santé publique.

Selon les chiffres officiels, 70% des Polynésiens adultes souffrent d’une forme d’obésité. Un terrain que l’on sait propice aux formes de diabète et qui ne cesse de croitre depuis 40 ans : « Quand je suis arrivé ici, il y avait 6 hemodialysés, et maintenant on en est à 628 par mois, c’est énorme » déplore le docteur Jean-Louis Boissin, diabétologue, conseiller technique et médical de l’association Diabétiques et obèses de Polynésie.

Le diabète, un fléau de santé publique qui couterait chaque année environ 7 milliards de Fcfp à la CPS. Et si de nombreux polynésiens sont soignés quotidiennement, beaucoup ignorent qu’ils sont porteurs de cette maladie chronique : « Plus de 20% de la population est susceptible d’avoir le diabète, pris en charge par la santé publique et la CPS. Mais il y en a autant qui s’ignorent. Et donc c’est ceux-là qu’on essaie de sensibiliser ».

Présents dimanche dernier sur le parvis de la cathédrale de Papeete, les membres actifs de l’association Diabétiques et obèses de Polynésie testent et informent une population en demande de conseils, ou qui souhaite juste se rassurer.

Lire aussi : Une meilleure prise en charge des patients diabétiques

Et car le diabète touche tout le monde, la jeunesse polynésienne est aussi concernée. Selon la Direction de la santé, 36% des enfants âgés de 7 à 9 ans sont en surpoids dont 16% sont en situation d’obésité. Des chiffres alarmants dus à une mauvaise hygiène alimentaire et une sédentarité tout aussi ravageuse : « Avant ils jouaient à la corde, ils faisaient du vélo, ils jouaient au football… maintenant, ils jouent avec leurs tablettes. Et ces tablettes créent une certaine angoisse et donc une certaine boulimie. Et les parents, pour être tranquilles, ils laissent les tablettes, ils donnent à manger. Sans activité et avec l’excès de graisses et de sucre, ça crée une obésité. On est le premier pays au monde à avoir du diabète chez le jeune enfant« .

Il faudrait ainsi changer nos modes de consommation, à commencer par l’introduction de produits locaux. Mais pour une frange de la population difficile d’y avoir accès, même si l’envie ne manque pas : « Oui, on peut les introduire, mais il faudrait vraiment baisser les prix… C’est facile de dire de faire attention, mais quand on voit le prix du kilo de tomates à côté de celui du kilo de frites, on a vite fait le choix… » indique une femme venue se faire dépister.

Une équation que les pouvoir publics devront résoudre rapidement pour éviter une hécatombe sanitaire. Pour rappel, les maladies liées au surpoids constituent une des principales causes de mortalité en Polynésie.

PRATIQUE
Des dépistages gratuits seront organisés :
– à la Cathédrale de Papeete : lundi 14 novembre de 7 heures à 14 heures
– au marché de Papeete : lundi 14 novembre de 6 heures à 14 heures et mardi 15 novembre de 6 heures à 14 heures

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