Journée mondiale de lutte contre le Sida : dépistage à la cathédrale de Papeete

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Publié le 30/11/2018 à 11:26 - Mise à jour le 30/11/2018 à 11:26

Désormais, fini les prises de sang trop longues et coûteuses avec nous le test rapide d’orientation directe (TROD) mis en place depuis trois ans en Polynésie. En une minute et avec une seule petite goutte de sang, une personne peut désormais savoir si elle a contracté ou non, le virus du Sida ou la syphilis. Vendredi soir, les professionnels de santé épaulés par neuf étudiants de l’école d’infirmiers Mathilde Frebault ont organisé une opération de dépistage, devant la cathédrale de Papeete.

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« Je trouve que c’est vraiment une bonne chose » nous dit Lucie, venue se faire dépister. « Les jeunes d’aujourd’hui, quand on leur dit quelque chose, ils ne veulent pas écouter. Il faut que les jeunes se protègent » déclare Clémentine, une maman.

« Le préservatif protège de tout »

Sur le fenua, environ 130 personnes ont contracté le virus du Sida. Et si la situation semble se stabiliser, les professionnels de santé rappellent que le seul moyen d’éviter la contamination et la propagation du Sida, reste le préservatif : « Ce qui est inquiétant, c’est que l’on voit des personnes porteuses du VIH qui reviennent avec d’autres maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis. Cela veut dire que les gens avec le VIH ont des rapports sexuels non protégés, donc si les personnes ont contracté la syphilis, elles peuvent aussi transmettre le VIH. On conseille donc aux jeunes de vraiment se protéger : c’est le préservatif qui protège de tout » explique Stéphane Alarcon, Infirmier au Centre de Consultations Spécialisées des Maladies Infectieuses et Tropicales de la direction de la santé (CCSMIT).

À ce jour, il n’y a aucun remède au Sida qui demeure une maladie mortelle. Les médecins gardent cependant espoir : « Il y a espoir d’éradiquer ce virus, mais il est très difficile à cerner et pour l’instant on a rien d’efficace à 100% », explique Gérard Mazeau, médecin retraité.

Et la lutte contre le VIH ne s’arrête pas au 1er décembre. Le premier vendredi de chaque mois, médecins, infirmiers et père Christophe effectuent un tour de l’île pour faire des dépistages, et tous les vendredis soir une équipe médicale sillonne la ville de Papeete.
 

Rédaction web avec Thierry Teamo

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