Les avis divergent sur le vendredi 13. Pour certains, il est signe de chance, mais pas pour d’autres. « Ça porte malheur, mais bon, il faut toujours tenter. Moi, j’ai un chiffre fétiche. La date de mon anniversaire. J’y crois », explique un joueur croisé dans la rue.
Ils sont nombreux ceux prêts à miser en cette journée spéciale. Et, parfois, l’addiction n’est pas loin. Malgré les actions de prévention, comme celles menées par la Pacifique des Jeux, certains joueurs tombent dans l’excès. Selon le Centre de prévention et des soins aux addictions, les chiffres sont en probable augmentation.
« Le premier phénomène, c’est le fait qu’il y a une récompense aléatoire. Je vais miser peu dans l’espoir de gagner beaucoup. Et le deuxième, c’est la rapidité pour avoir un résultat. Si je vais jouer tout de suite, je vais avoir un résultat tout de suite, ce qui va donner envie de rejouer, de se refaire », explique le docteur Romain Bourdoncle, médecin addictologue.
– PUBLICITE –
« On se souvient des petits gains, mais on oublie souvent les grosses pertes »
Romain Bourdoncle, médecin addictologue.
Même si les gains sont rarement au rendez-vous, la tentation de rejouer est souvent la plus forte. « C’est le vendredi de la chance. Les gains sont un peu plus élevés. Quand le gain est élevé, c’est là que je joue », témoigne un homme.
Au fenua, entre 15 à 20 personnes sont suivies par le Centre de prévention et des soins des addictions. Car les conséquences pour les joueurs compulsifs peuvent se révéler dramatiques.
« La première grosse conséquence négative, c’est le surendettement. C’est souvent dans ces cas-là que les patients viennent nous voir pour se faire aider (…) On se souvient des petits gains, mais on oublie souvent les grosses pertes », constate le docteur Bourdoncle.
Grâce à un suivi en psychothérapie, ces joueurs pathologiques parviennent à surmonter leur addiction. Une chance, pour eux, de prendre un nouveau départ.