Jacques Raynal se dit prêt à recevoir le syndicat des praticiens à tout moment

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Publié le 05/11/2017 à 17:17 - Mise à jour le 05/11/2017 à 17:17

« Ce que je regrette c’est que le syndicat des praticiens hospitaliers n’ait pas accepté les rendez-vous que j’avais proposés », indique d’emblée Jacques Raynal, ministre de la Santé. Se déclarant prêt à recevoir les praticiens « à tout moment », il regrette toutefois un mouvement qui aurait pu être évité.

« Je m’apprêtais à présenter au docteur Lévy (NDLR: président du syndicat des praticiens hospitaliers) les résultats des travaux que nous avons effectués, et c’est dommage car nous aurions probablement évité ce mouvement de grève. »

Selon lui, certains points du protocole d’accord de 2016, (un des motifs de la grève, les praticiens demandant le respect de celui-ci), comme la prise en compte de  l’ancienneté des praticiens, peuvent être acceptés. « Cela nécessite bien sûr qu’il soit présenté au syndicat et qu’après, il passe en commission, puisqu’il s’agit de transformer une partie des statuts de la fonction publique, d’autant plus que certaines dispositions ont des implications sur d’autres professions. (…) »

Pour l’heure, concernant les patients en attente de soins, le ministre indique que concernant l’hôpital, « Le service est restreint, les consultations les plus urgentes sont assurées pour les patients qui viennent des îles, mais il reste des structures libérales qui ne font pas grève. »

Quant à la pénurie de médecins, qui selon les praticiens ne viendraient pas en Polynésie, car les conditions de travail y sont peu attractives, Jacques Raynal estime que c’est faux. « La transformation des études médicales en métropole fait qu’à l’heure actuelle, les médecins généralistes qui pourraient venir travailler dans les îles en poste isolé, ont une formation qui ne leur permet plus de se sentir en sécurité quand ils sont en situation d’isolement ».

Sur les praticiens hospitaliers, « Leur statut, ici, leur permet d’avoir des revenus assez confortables et celui-ci par rapport au statut métropolitain est assez avantageux, puisqu’en gros, ils ont entre 30 et 35% de bonus par rapport à la métropole. Concernant les spécialités très pointues, comme les cancérologues, ce sont des spécialistes très bien rémunérés en métropole et qui demandent à avoir des rémunérations qui sont au-delà de ce que la fonction publique peut leur offrir ».

Pour le ministre, malgré tout, « On arrive à couvrir les besoins en matière de spécialités très pointues. ».  Piste étudiée par Jacques Raynal: faire venir des médecins australiens ou néo-zélandais. « Il n’est pas impossible qu’un jour, nous puissions avoir des accords pour des médecins de la région Pacifique, qu’ils puissent intervenir un jour en Polynésie française. »

Aux dernières nouvelles,  le syndicat des praticiens hospitaliers a rendez vous avec le ministre de la santé. La rencontre aura lieu mardi à 10h30 au ministère de la santé.

 

Rédaction web Laure Philiber

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